Les marchés européens confrontés à des taux obligataires élevés

AWP

2 minutes de lecture

La Bourse de Paris clôture en baisse de 0,94%, Francfort de 0,91%, Londres de 1,28%, Milan de 1,39% et Madrid de 1,16%. A Zurich, le SMI cède 0,91%.

Les bourses européennes ont marqué un net repli lundi, toujours obnubilées par le niveau élevé du rendement des emprunts d’État américains à 10 ans qui a atteint jusqu’à 4,687% en séance, à ses plus hauts niveaux depuis 2007.

La Bourse de Paris a clôturé en baisse de 0,94%, Francfort de 0,91%, Londres de 1,28%, Milan de 1,39% et Madrid de 1,16%. A Zurich, le SMI a cédé 0,91%.

Les marchés d’actions européens avaient pourtant démarré du bon pied lundi matin, portées par «l’accord temporaire évitant un +shutdown+ aux États-Unis», commente David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Echiquier.

Les marchés actions se sont toutefois «rendus compte que les taux américains repartaient à la hausse», ce qui les a fait rebrousser chemin.

Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans, les plus regardé des marchés, a atteint jusqu’à 4,701% vers 16H05 GMT. Il faut remonter à août 2007 et à la crise des «subprime» pour retrouver des niveaux similaires. Il avait clôturé vendredi à 4,572%.

Une prise de parole du président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, prévue à 15H00 GMT à l’occasion d’une table ronde a aussi laissé les marchés «peureux», souligne David Kruk.

«Le discours difficile des banques centrales», qui comptent laisser leurs taux directeurs au niveau élevé actuel pour plus longtemps qu’anticipé par les marchés continue à peser sur le moral des investisseurs, explique l’économiste.

«Il va falloir du temps au marché pour s’habituer à ces niveaux de taux», a estimé Maris Ogg, de Tower Bridge Advisors.

A New York, le Dow Jones reculait de 0,62% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 0,41% vers 16H15 GMT». Le Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait en revanche 0,30%, malgré la poussée des taux obligataire qui, habituellement, a tendance à entraîner à la baisse les valeurs technologiques.

Le secteur technologique US en hausse

Vedette de l’intelligence artificielle depuis le début de l’année, mais malmenée ces dernières semaines, Nvidia (+2,94% à New York vers 16H15 GMT) trouvait un second souffle dans la décision des analystes de Goldman Sachs de l’intégrer à sa liste d’actions à acheter.

Le groupe de Santa Clara (Californie) entraînait dans son sillage Apple (+1,26%), Meta (+1,52%), Alphabet (+1,78%) et Amazon (+1,52%), qui permettaient, à eux seuls, au Nasdaq de s’inscrire dans le vert.

Les représentants du secteur des cryptomonnaies surfaient sur la vague du bitcoin (+3,13% à 27.963 dollars), au plus haut depuis un mois et demi. «Sous la surface, il y a des signes montrant que les cryptoactifs pourraient démarrer un nouveau cycle de hausse», a indiqué Matthew Weller, de Forex.com.

Lundi, la plateforme d’échanges de cryptomonnaies Coinbase avançait (+0,97%), de même que les spécialistes du «minage» de monnaies numériques Marathon Digital (+4,71%) et Riot Platforms (+9,32%).

Pétrole: des prises de bénéfices

Les prix du pétrole s’affichaient baisse, vers 16H10 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, lâchait 1,30% à 91,00 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, reculait de 1,65% à 89,29 dollars.

Aiguillonnée par la hausse des cours de l’or noir ces dernières semaines, les valeurs pétrolières faisaient l’objet de prises de bénéfices, à l’instar d’ExxonMobil (-1,98%), ConocoPhillips (-2,44%) ou Halliburton (-2,42%).

A Paris, TotalEnergies a lâché 1,22%, à Milan, Eni a reculé de 2,33%, à Londres, BP a abandonné 2,31% et Shell 0,92%.

Du côté des devises

Sur le marché des changes, le dollar remontait lundi face aux devises britannique et européenne: l’euro perdait 0,76% à 1,0493 dollar, et la livre sterling 0,63% à 1,2122 dollar.

A lire aussi...