Wall-Street clôture sur une note indécise au terme d'une semaine difficile, marquée par de nouveaux signes de ralentissement de la croissance mondiale, des tensions en Europe autour du Brexit et de l'Italie ainsi que l’espoir ténu d'un accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis. Plusieurs membres de la Fed font savoir qu'ils surveillent de près l'évolution de la conjoncture, faisant reculer vendredi le dollar et les taux d'intérêts. Le dollar index (DXY) abandonne 0,6% à 96,48 alors que l’euro repasse au-dessus des 1,14 contre le billet vert. La question commerciale continue de faire fluctuer les marchés, au gré des déclarations parfois ambigües de Donald Trump. Vendredi, le président américain affirme que la Chine est disposée à conclure un accord commercial avec les Etats-Unis, ajoutant qu'il ne serait peut-être pas nécessaire d'imposer des taxes douanières supplémentaires sur les marchandises chinoises. «La Chine veut conclure un accord. Ils ont envoyé une liste, une longue liste, de ce qu'ils sont disposés à faire» pour parvenir à un compromis, annonce-t-il devant des journalistes en marge de la signature, à la Maison Blanche, d'une loi sur la cybersécurité.«Nous avons imposé des tarifs douaniers sur 250 milliards de dollars de marchandises chinoises et des taxes sur 267 milliards additionnels sont prêtes si nous le souhaitons. Nous pourrions ne pas le faire», indique-t-il. C’est cette dernière phrase qui permet au SPX de repartir à la hausse. Les services de la Maison Blanche tempèrent cependant les propos de Donald Trump, des proches du président indiquant à la chaîne CNBC qu'il n'y a pas à ce stade de signe de la conclusion d'un accord dans un avenir proche. Les deux pays tentent de trouver un terrain d'entente avant la rencontre prévue entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping, fin novembre.

Le dollar termine la semaine en baisse, après des interventions de responsables de la FED évoquant des risques pour la croissance mondiale. Ils donnent le sentiment que la Réserve Fédérale des Etats-Unis pourrait procéder à moins de tours de vis monétaires que prévu en 2019 en cas de dégradation de la conjoncture. La livre sterling elle progresse vendredi et traite à 1,2961 dollar ce matin, cela dit elle affiche tout de même un recul de 1% sur la semaine. La première ministre Theresa May et son projet d’accord sur le Brexit semblent en danger face à un Parlement britannique hostile.

Le pétrole se stabilise, même si les deux bruts abandonnent désormais plus de 20% depuis leur récent pic de début octobre. Le WTI Light Crude à 57,29 dollars le baril mais il a reculé de 6,2% sur les cinq dernières sessions et a enchaîné 6 semaines de baisse d'affilée.

Les marchés pétroliers vivent dans la crainte d'une surabondance de l'offre mondiale, au moment où l'économie donne des signes d'essoufflement, notamment en Chine.

Pour en revenir au marché des actions, une des raisons principales de ses problèmes de la semaine passée s’appelle FAANGs (Facebook, Apple, Amazon, Netflix, Google). Hormis Alphabet (GOOG) qui parvient à gagner un peu de terrain sur la semaine, toutes les autres réalisent de piètres performances hebdomadaires:  Apple (-5%, malgré un rebond en fin de semaine), Amazon (-6,6%), Netflix (-5,4%), Facebook (-3,8%).

Cette semaine sera courte, Wall-Street restant fermée ce jeudi pour Thanksgiving. Traditionnellement, bon nombre d’intervenants quittent leur bureau tôt le mercredi pour ne pas y revenir avant le lundi suivant. Les sujets à suivre resteront le commerce mondial ainsi que le Brexit. Et ce vendredi c’est Black Friday, le plus beau jour de l’année pour les accros du shopping.

Ce matin les indices européens ouvrent en légère baisse alors que le future SPX traite à l’équilibre. Le Bitcoin a le blues, Nvidia en a pâti vendredi qui a chuté de 18% suite à ses résultats et après avoir indiqué que la demande en crypto-monnaies diminue.