Pas de nouvelles bonnes nouvelles?

Les intervenants n’ont pas grand chose à se mettre sous la dent hier, les résultats trimestriels de sociétés continuent certes de tomber, mais la plupart des cadors de la cote sont déjà passés par la case confessionnal, plus grand chose à craindre de ce côté-ci. Sur la partie macro c’est assez calme, on écoute Jerome Powell dans l’après-midi, qui s’abstient d’aborder le sujet de la politique monétaire. Le Trésor des Etats-Unis lance une tranche de 40 milliards de dollars de Bons à 10 ans, qui reçoit un meilleur accueil que prévu. Ça permet au rendement du 10 ans de reculer plus encore, ce matin il atteint 4,51%, il a cassé sa moyenne mobile à 50 jours et regarde désormais sa 100 jours, qui évolue actuellement à 4,28%.

Huitième séance consécutive de hausse pour l’indice S&P500 (SPX), neuvième pour le Nasdaq100 (NDX), ça sourit ferme au joyeux royaume des actions en ce moment, encore et toujours porté par les 7 magnifiques, accompagnés hier par l’immobilier et les industrielles. La volatilité recule encore un chouia, le VIX perd 2,3% à 14,45, il peut envisager 12,68 d’un point de vue technique. Même constat sur l’or, qui manque de jambes et se replie à 1949 dollars par once, support en vue à 1934 dollars, il s’agit de sa moyenne mobile à 200 jours. Le pétrole est aux fraises, le baril se replie à 75,85 dollars, le dollar est faiblard, la paire EUR/USD traite ce matin à 1,0703, toutes les classes d’actifs ou presque nous disent la même chose ces jours: on va bien, tout va bien, oubliez la Fed et ses prédictions «à la Roubini».

En parlant de la Fed, Jerome Powell est à nouveau de sortie ce soir (20 heures notre heure). En partant du principe que, en bon banquier central qui ne peut en aucun cas se déjuger, le patron de la Réserve Fédérale des Etats-Unis devrait nous servir un énième discours prudent du type: «on n’est pas pressés, les taux vont rester élevés pendant un bon moment les gars, voire peut-être même monter encore si vous continuez de consommer comme des capitalistes gloutons bande d’acharnés du shopping». Ce qui sera intéressant, ce sera d’observer la réaction du marché, qui semble avoir atterri sur la planète «joie et félicité» et prend plus ou moins tout bien ces jours.

Au menu macro-économique du jour, les inscriptions hebdomadaires au chômage américain focaliseront l’attention à 14h30.

ARM Holdings chute de 7% hors séance après la publication de ses résultats. Sony enregistre une baisse de 30% de ses bénéfices semestriels. Walt Disney gagne 3,3% hors séance après ses trimestriels et un retour à la croissance des abonnés Disney+. Le traitement antidiabétique d’Eli Lilly approuvé pour la perte de poids aux Etats-Unis. UBS fait son retour sur le marché des obligations AT1. Exxon Mobil devient l'action la plus shortée du marché US, devant Tesla. La Fed enquête sur les pratiques internationales de Morgan Stanley en matière de gestion de patrimoine. Novo Nordisk va arrêter les ventes de son insuline Levemir aux Etats-Unis. Zurich Insurance a racheté trois courtiers spécialisés dans la protection contre les crues aux Etats-Unis pour 760 millions de dollars.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent en hausse hormis Hong-Kong qui rend 0,33%. Tokyo progresse de 1,49% à la cloche, Shanghai grappille 0,03% et Séoul monte de 0,23%. Le future SPX traite autour de l’équilibre et l’Europe ouvre en très légère hausse.

Chers taureaux, ne nous leurrons pas, les arbres boursiers ne montent pas au ciel, du moins pas d’un coup. L’histoire montre que la configuration actuelle de la volatilité (VIX) implique 93% de probabilités que cette dernière soit plus élevée dans deux mois, ce qui ne signifie pas qu’il faut tout jeter à la poubelle et emménager dans l’abri anti-atomique réglementaire de nos parents. En revanche, un VIX à 14 implique des coûts de protection de positions en actions fort attractifs, just my view.