Les marchés européens en repli, tourmentés par la Fed et la guerre

AWP

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Après une ouverture à l’équilibre, les principaux indices perdent du terrain, sauf Londres (+0,72%). Francfort recule de 0,65%, Milan de 0,86% et Paris décroche de 1,28%.

Les investisseurs restaient prudents mardi, tandis que se précisent les nouvelles sanctions des pays occidentaux contre la Russie et que la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed) a une fois de plus insisté sur son virage restrictif.

Après une ouverture à l’équilibre, les principaux indices européens ont perdu du terrain, sauf Londres (+0,72%). Francfort a reculé de 0,65%, Milan de 0,86%. Paris a davantage souffert, à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle (-1,28%). A Zurich, le SMI a gagné 0,29%.

Wall Street a hésité à l’ouverture avant de passer dans le rouge. Le Nasdaq, qui avait mené les gains lundi, reculait de 1,69%, entraînant le S&P 500 (-0,65%), tandis que le Dow Jones cédait 0,21% vers 15H55 GMT.

Face à la guerre en Ukraine, la Commission européenne a proposé mardi aux 27 pays membres de l’Union européenne de durcir les sanctions contre Moscou, notamment en arrêtant leurs achats de charbon russe, qui représentent 45% des importations de l’UE.

Ce nouveau durcissement doit encore être approuvé à l’unanimité par les Etats membres de l’UE.

De leur côté, les Etats-Unis ont cessé de permettre à la Russie de rembourser sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines, faisant croître le risque d’un défaut de paiement russe.

Ces mesures, qui «isolent» de plus en plus la Russie, ouvrent aussi «la perspective que la pression inflationniste dans l’économie mondiale reste plus persistante dans les mois à venir», estime Michael Hewson, de CMC Markets.

De plus, sur le front monétaire, la Réserve fédérale se tient «prête à agir plus fortement» si besoin, a assuré mardi Lael Brainard, une de ses gouverneurs, jugeant «primordial» de faire ralentir l’inflation qui est au plus haut depuis 40 ans aux États-Unis.

L’institution va «réduire le bilan à un rythme rapide dès (sa) réunion de mai», a également affirmé Mme Brainard.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des États ont bondi à la suite de cette prise de parole: le taux d’intérêt du 10 ans américain montait à 2,556%, une hausse de 16 points de base, tandis que le 2 ans grimpait aussi, mais de manière moins impressionnante (2,520%), faisant se croiser une nouvelle fois les deux taux.

«La menace d’une récession, tant aux Etats-Unis qu’en Europe, ne peut être exclue», affirme aussi Andreas Lipkow, pour Comdirect.

Musk intègre le conseil d’administration de Twitter

Le milliardaire Elon Musk, qui a acquis lundi plus de 9% du capital de Twitter, a été nommé au conseil d’administration du réseau social. Le titre, qui avait flambé de plus de 25% lundi, continuait sur sa lancée mardi et prenait encore 3,84%. Tesla, dont M. Musk est le patron, baissait de 3,38% après avoir pris plus de 5% lundi.

Les croisiéristes reprennent espoir

Le croisiériste Carnival (+3,22%) a indiqué que, la semaine dernière, il avait enregistré la meilleure semaine de réservations de son histoire. Dans son sillage, les compagnies Royal Caribbean (+0,66%) et Norwegian Cruise (+1,09%) en profitaient aussi.

Le pétrole se tasse, l’euro faiblit encore

La perspective de sanctions concernant les exportations d’énergie russes maintenait le pétrole à un haut niveau.

Vers 15H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin cédait 0,12% à 107,40 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en mai était stable à 103,27 dollars.

Les entreprises dans le secteur de l’énergie comme Enel (+2,00%) à Milan, ou Iberdrola (+4,07%) à Madrid, étaient recherchées dans ce contexte, tout comme National Grid (+3,59%) et SSE (+3,51%) à Londres.

L’euro reculait de nouveau face au dollar, après avoir trébuché la veille, le marché restant focalisé sur la situation en Ukraine. Vers 15H50 GMT, l’euro s’échangeait pour 1,0922 dollar (-0,46%).

Le bitcoin reculait de 1,20% à 45.760 dollars.

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