Les marchés européens tirés par la technologie en attendant d’éventuelles sanctions

AWP

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Après avoir hésité une partie de la séance, Paris prend 0,70%, Francfort 0,50%, Londres 0,28% et Milan 0,05%.

Les marchés mondiaux montaient lundi, portés par les valeurs technologiques américaines, alors que les investisseurs attendent de nouveaux développements sur d’éventuelles sanctions des Occidentaux contre la Russie.

Après une ouverture sans tendance, Wall Street passait dans le vert, tiré par le Nasdaq, qui prenait 1,45%. Le Dow Jones était à l’équilibre et le S&P 500 montait de 0,49% vers 16H00 GMT.

Après avoir hésité une partie de la séance, Paris a pris 0,70%, Francfort 0,50%, Londres 0,28% et Milan 0,05%.

Le marché suit au quotidien les informations sur les volets diplomatique et militaire de la guerre en Ukraine.

Les Européens, révoltés par les images de dizaines de cadavres retrouvés dans les environs de Kiev, discutent lundi d’un alourdissement des sanctions contre Moscou, accusé de «génocide» en Ukraine, mais qui rejette catégoriquement ces accusations et assure avoir découvert des signes de «falsifications vidéo».

Si «rares sont ceux qui contestent la nécessité de mesures plus sévères», un embargo sur les exportations d’hydrocarbures russes, régulièrement évoqué depuis le début de l’invasion, a peu de probabilité de se matérialiser, avec des pays, comme l’Allemagne, qui en souffriraient beaucoup plus que d’autres, estime Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Une telle mesure «ferait certainement basculer le pays dans la récession», selon lui.

L’Allemagne ne peut pas se passer des livraisons de gaz russe «à court terme» et des sanctions contre Moscou dans ce secteur feraient plus mal à l’UE qu’à la Russie, a estimé lundi le ministre allemand des Finances Christian Lindner.

Sur le marché obligataire, les taux des emprunts d’État américains à deux ans se détendaient mais restaient installés au-dessus de ceux à dix ans, une anomalie qui signifie que les investisseurs craignent que l’ampleur du resserrement monétaire attendu n’entraîne un fort ralentissement de l’économie, voire une récession.

Plusieurs membres de la Fed s’exprimeront cette semaine et les investisseurs attendent une indication concernant la force de la prochaine hausse de taux mercredi à l’occasion de la publication du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de l’institution.

Le pétrole remonte

Les prix du pétrole remontaient lundi après avoir hésité en début de séance, avec les possibles nouvelles sanctions occidentales.

Vers 15H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin prenait 3,03% à 107,55 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en mai avançait quant à lui de 3,49% à 102,73 dollars.

L’euro reculait de 0,45% à 1,0993 dollars.

Le bitcoin cédait 1,41% à 45’735 dollars.

Elon Musk enchante Twitter, la tech suit

Patron du fabricant de véhicules électriques Tesla et de la société de vols spatiaux SpaceX, Elon Musk mettait Twitter en orbite lundi après avoir rendu publique une prise de participation de plus de 9% dans le réseau social. L’action bondissait de 25,29% à 49,25 dollars, revenant à son niveau de novembre 2021.

A l’inverse, Digital World Acquisition Corp, société liée au nouveau réseau social de l’ancien président américain Donald Trump «Truth Social», chutait de plus de 13%.

Tout le secteur de la technologie profitait de ce mouvement, notamment le réseau social Meta (Facebook), qui prenait 3,35%, l’autre géant technologique Apple (+1,68%) ou encore PayPal (+2,87%). En Europe, Dassault Systèmes (+2,80%) ou SAP (+1,83%) ont aussi monté.

L’immobilier soutient Londres

Les valeurs de l’immobilier comme Barratt (+3,69%), Persimmon (+3,03%) ou Berkley (+3,03%) ont nettement progressé à Londres, avec l’espoir que le gouvernement ne «renonce à exiger des entreprises qu’elles contribuent à un fonds de réhabilitation des revêtements», selon Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Toujours à Londres, le groupe d’habillement Ted Baker a bondi de 14,35% après avoir annoncé le lancement d’un processus de vente formel et précisé avoir déjà rejeté deux offres du fonds américain Sycamore Partners qui «sous-évaluaient de façon significative l’entreprise».

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