Les moteurs du marché à surveiller

James Mazeau, UBS Global Wealth Management

1 minute de lecture

A l’aube du second semestre de l’année 2025, les actions mondiales ont renoué avec leurs sommets historiques. Point de situation.

© Keystone

 

Durant les six derniers mois, les investisseurs auront dû composer avec des revirements de politique, des sautes d’humeur des marchés et des événements géopolitiques. Pourtant, en filigrane, les contours d’un environnement plus constructif se dessinent.

Selon la Recherche d’UBS, cinq facteurs clés devraient influencer les performances des investissements dans les mois à venir.

  • Les politiques commerciale et budgétaire des Etats-Unis prennent progressivement forme

Bien que l’expiration de la trêve sur les droits de douane «réciproques» et les recours juridiques concernant leur fondement risquent de créer de la volatilité à court terme, les orientations définitives de la politique commerciale américaine devraient devenir plus claires au cours des semaines à venir.

Parallèlement, les décisions du Trésor et les mesures législatives, dont l’adoption probable de la «One Big Beautiful Bill Act» («la Grande et Belle loi»), devraient clarifier la politique budgétaire. Des droits de douane élevés et des déficits persistants pourraient perturber périodiquement les marchés, mais ils ne devraient pas mettre fin à l’expansion économique générale ou déclencher un repli durable des marchés.

  • Le risque géopolitique reste une caractéristique de l’environnement actuel

Les conflits actuels au Moyen-Orient et en Europe de l’Est posent des risques latents. Le défi pour les investisseurs est de savoir comment diversifier et couvrir efficacement le risque d’une nouvelle escalade.

  • Une probable baisse des taux d’intérêt et des rendements obligataires

La Réserve fédérale américaine a maintenu le statu quo toute l’année, mais elle devrait recommencer à réduire ses taux d’intérêt au second semestre. Selon la Recherche d’UBS, la baisse des taux, le ralentissement de la croissance et de l’inflation, ainsi que les flux de capitaux vers les «valeurs refuge» feront baisser les rendements des obligations à haut rendement d’ici la fin de l’année.

  • Un potentiel nouvel affaiblissement du dollar américain

Après une baisse sensible au premier semestre, le rythme de la dépréciation pourrait s’atténuer, mais la tendance de long terme à la «dédollarisation» devrait se confirmer.

Enfin, les tendances structurelles de croissance — en particulier l’intelligence artificielle, l’énergie et les ressources, ainsi que la longévité — devraient continuer à soutenir les rendements des marchés des actions, à la faveur de progrès en termes d’innovation, d’adoption et de monétisation au cours du second semestre et au-delà.

Comment investir?

Dans ce contexte, on recommandera aux investisseurs de faire évoluer leurs portefeuilles en fonction de ces facteurs clés, tout en gérant le risque d’un regain de volatilité.

Pour les investisseurs sous-exposés aux actions, un renforcement progressif de l’exposition aux actions mondiales diversifiées ou des portefeuilles équilibrés peut aider à se positionner de manière à profiter de rendements potentiellement plus élevés dans les années à venir.

On conseillera également d’investir les liquidités dans des obligations de qualité et dans des stratégies de revenu diversifiées, qui peuvent améliorer le rendement et la durabilité des revenus, et d’envisager des couvertures ou une diversification pour réduire les avoirs excédentaires en dollars.

Enfin, l’or est une couverture efficace contre les risques géopolitiques, tandis que les hedge funds et les marchés privés peuvent constituer d’autres sources de rendement pour les portefeuilles. 

A lire aussi...