Le volant anticyclique pas adapté à l’objectif, selon le président de l’ASB

AWP

1 minute de lecture

Marcel Rohner ne se fait pas de souci à propos de la forte augmentation des crédits hypothécaires et des risques que cela implique pour la place financière suisse.

Le président de l’Association suisse des banquiers (ASB) Marcel Rohner ne se fait pas de souci à propos de la forte augmentation des crédits hypothécaires et des risques que cela implique pour la place financière suisse. Il ne nie pas que les prix ont augmenté plus que proportionnellement en raison du boom de l’immobilier, a-t-il déclaré dans une interview à Finanz und Wirtschaft. 

Pour le président, l’augmentation n’est pas la faute des banques. Les taux bas et l’augmentation de la population sont les moteurs de cette évolution. Les banques ne font que répondre à la demande, et ce avec de fortes restrictions, notamment pour les fonds propres et la capacité à supporter les crédits. 

L’annonce par la BNS de remettre en vigueur le volant anticyclique ne va pas dans la bonne direction, selon le président de l’ASB pour stopper une surchauffe du marché de l’immobilier. Si on croit qu’avec le volant anticyclique on va pouvoir modifier l’évolution des prix sur le marché, on se trompe. 

En effet, dans l’attribution de nouvelles hypothèques, la part de celles qui proviennent d’autres secteurs, comme les assurances ou les caisses de pension augmente fortement. Ces intervenants ne doivent pas constituer un supplément de fonds propres. Il y a donc des intervenants qui font les mêmes affaires, mais pas avec les mêmes règles. M. Rohner ne se veut toutefois pas quelqu’un qui, via une interview, réclame des nouvelles réglementations et interventions de l’état. 

A propos de la durabilité, pour obtenir une économie pauvre en émissions de CO2, il faut des directives claires de la part de la politique, pour les banques comme pour le reste de l’économie. Le problème ne peut se résoudre d’un seul coup et la balle doit être dans le camp des entreprises, selon le président de l’ASB. Plus les données sur les émissions de CO2 sont claires, plus les banques peuvent mieux conseiller leurs clients. 

La mise en pratique des critères de durabilité n’ira pas sans coûts pour les banques, il ne faut pas se faire d’illusions. Les investissements dans l’infrastructure seront exigeants et en partie chers. 

A lire aussi...