ASB: la place financière suisse est appelée à croître ces prochaines années

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Depuis quatre ans, la branche a surmonté avec succès de nombreuses crises, a rappelé le président Marcel Rohner lors de la conférence «Vision Banking».

Après des années de contraction, la place financière suisse a renoué avec la croissance. Pour que celle-ci se poursuive, les conditions-cadres doivent être adéquates, a déclaré Marcel Rohner, président de l’Association suisse des banquiers (ASB), lors de la conférence «Vision Banking» organisée par Finanz und Witschaft.

La place financière, qui s’est étiolée de près d’un tiers au cours des 20 dernières années, a connu une inversion de tendance en 2018.

Depuis quatre ans, la branche a surmonté avec succès de nombreuses crises, a rappelé l’ex-directeur général d’UBS, citant à titre d’exemple l’abolition du secret bancaire, l’introduction de l’échange automatique d’informations ou encore le contexte exceptionnel des taux d’intérêt négatifs.

Selon lui, les banques suisses sont toujours sorties plus fortes de ces difficultés. Pour le président de la faîtière, les bases ont été posées pour que l’ensemble du secteur connaisse à nouveau une forte croissance dans les années à venir.

Afin que celle-ci soit durable, plusieurs conditions cadres doivent cependant être remplies, a poursuivi le dirigeant. Tout d’abord, il faut une concurrence qui fonctionne avec des règles du jeu identiques pour tous les acteurs, de manière à stimuler les innovations susceptibles de faire progresser la branche.

Il faut ensuite que la place économique suisse conserve sa compétitivité par rapport aux autres pays. A cet égard, la formation et le perfectionnement jouent un rôle central, selon M. Rohner. Parallèlement, il faut une réglementation équivalente au niveau international.

Les normes en la matière n’émanent toutefois pas que de la Commission européenne, a souligné l’Argovien, plaidant pour un accès au marché mondial aussi libre que possible.

En troisième lieu, il estime qu’il faut des établissements «dignes de confiance». Comme les instituts helvétiques disposent d’une dotation financière et d’un niveau de liquidités relativement solides, leur position face à la concurrence est très bonne, mais la Suisse doit veiller à ne pas la perdre sous l’effet de la surréglementation, prévient le président de l’ASB.

Enfin, une politique qui favorise la croissance dans l’ensemble de l’économie est nécessaire. A ce titre, les votations à venir pourraient contribuer à renforcer l’attractivité fiscale de la Suisse, notamment en matière de financement des entreprises.

Etant donné que de nombreux établissements déploient leurs activités dans le monde entier, c’est la seule façon de garantir que la création de valeur continuera à se faire en Suisse, a conclu M. Rohner.

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