Le Conseil fédéral s’informe sur le projet Libra de Facebook

AWP

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Le gouvernement émet certaines réserves concernant notamment la stabilité financière, la lutte contre le blanchiment et la protection des données.

La Suisse veut discuter de normes internationales pour l’utilisation des nouvelles cryptomonnaies stables comme la Libra de Facebook. Le Conseil fédéral s’est informé mercredi de l’évolution de ces nouvelles technologies numériques et des risques qu’ils peuvent représenter.

D’une manière générale, la Suisse est ouverte aux approches innovantes sur le marché financier et suit de près les projets de cryptomonnaies, estime le gouvernement. Mais il émet certaines réserves concernant la stabilité financière, la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, la politique monétaire et la protection des données.

Pour le Conseil fédéral, ces défis doivent être affrontés dans le cadre d’une coopération internationale entre les gouvernements, les banques centrales, les autorités de surveillance et les prestataires privés. Les prochaines assemblées annuelles des institutions de Bretton Woods et la rencontre des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales des États membres du G20 constituent une plate-forme idéale pour ces discussions.

En juin, Facebook a annoncé la création d’une nouvelle monnaie numérique, la Libra. Gérée par une association basée à Genève, elle doit offrir un mode de paiement alternatif aux circuits bancaires traditionnels. Prévu pour mi-2020, elle rencontre l’opposition croissante des régulateurs et fait face à des défections.

En septembre, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) a considéré qu’il s’agit d’un système de paiement requérant une autorisation correspondante. Il serait ainsi automatiquement soumis à la loi sur le blanchiment d’argent et aux normes internationales dans ce domaine.

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