Libra: Xavier Niel (Iliad) défend un projet «fiable» et «constructif»

AWP

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«Ce n’est pas la monnaie de Facebook mais la monnaie d’acteurs qui se sont réunis autour d’une grande idée», déclare le partenaire du projet de cryptomonnaie.

Xavier Niel, le fondateur du groupe Iliad qui est partenaire au côté d’autres entreprises du projet Libra, défend la nouvelle cryptomonnaie que Facebook veut lancer en 2020, présentant le projet comme «fiable» et «constructif», dans une tribune à paraître vendredi.

«Libra est un projet fiable, constructif, exigeant et conforme aux intérêts de notre pays. Ce n’est pas la monnaie de Facebook mais la monnaie d’acteurs qui se sont réunis autour d’une grande idée, avec une gouvernance démocratique, une co-construction réelle et une dimension européenne», écrit M. Niel dans cette tribune publiée dans Les Échos.

Selon lui, «Libra existera (...), c’est inéluctable, avec ou sans nous, que les États le souhaitent ou pas. La redouter ne l’empêchera pas d’arriver. La priorité est donc d’accompagner le changement, le rendre possible et accessible».

«Nous devons anticiper, pour ne pas nous retrouver dépendants et fragilisés. Le progrès technologique peut coïncider avec le progrès sociétal et celui de l’humanité», poursuit-il, appelant la France à «être au coeur de cette révolution».

«La nier ou lui fermer la porte ne serait profitable à personne», affirme encore M. Niel, estimant que le projet Libra est notamment porteur de «démocratisation et d’inclusion» pour la partie de la population mondiale «exclue du système financier et non bancarisée».

Dévoilée en grande pompe par l’américain Facebook début juin, Libra est censée offrir à partir de courant 2020 un nouveau mode de paiement en dehors des circuits bancaires traditionnels, permettant d’acheter des biens ou d’envoyer de l’argent aussi facilement qu’un message instantané.

Basée à Genève, cette association regroupe les partenaires de Facebook dans ce projet, parmi lesquels figurent les services de paiements Mastercard et Visa, les géants des services en ligne eBay, Spotify et Uber, plusieurs sociétés de capital-risque ainsi que deux opérateurs de télécoms, dont le français Iliad.

Mais le projet a vite été critiqué par bon nombre de régulateurs et gouvernements à travers le monde. Ils s’inquiètent notamment de la mauvaise réputation de Facebook en matière de confidentialité et de protection des données personnelles.

Face aux critiques, certains partenaires se sont déjà retirés du projet, à l’image de l’américain Paypal, spécialisé dans les services de paiement, qui a décidé début octobre de quitter le navire après des semaines de scepticisme, voire d’hostilité, de la part de divers gouvernements, experts et concurrents.

En juillet, le ministre des Finances américain Steven Mnuchin, a lancé un avertissement à Facebook, le gouvernement redoutant qu’une telle monnaie virtuelle ne soit utilisée pour blanchir de l’argent ou tromper le fisc.

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