La BCE prolonge l’accès aux euros à des banques centrales d’Europe de l’Est

AWP

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La banque centrale européenne souhaite «répondre aux éventuels besoins de liquidité dans les pays hors zone euro compte tenu de l’incertitude liée à l’invasion russe de l’Ukraine».

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé lundi le prolongement de lignes de liquidités en euros avec plusieurs banques centrales hors de la zone euro, en Pologne notamment, face à l’incertitude liée à l’invasion russe de l’Ukraine.

L’institution «a conclu des lignes de liquidité en euros avec des banques centrales n’appartenant pas à la zone euro jusqu’au 15 janvier 2023» pour un total avoisinant 15 milliards d’euros, selon un communiqué.

Le but de ces accords est de «répondre aux éventuels besoins de liquidité dans les pays hors zone euro compte tenu de l’incertitude liée à l’invasion russe de l’Ukraine» et du «risque de contagion régionale» du conflit, précise la BCE.

Le tout devra «pleinement tenir compte des sanctions de l’UE» infligées à la Russie de Vladimir Poutine.

Cela signifie que la BCE attend des banques centrales bénéficiaires que les lignes «ne soient pas utilisées pour contourner les sanctions».

Dans le détail, la BCE fournir une nouvelle «ligne de swap» de 10 milliards d’euros à la Banque centrale de Pologne, pour faciliter l’accès à des liquidités en euros aux institutions financières en Pologne.

Une ligne de swap permet un prêt de devises, avec un collatéral en monnaie locale, l’emprunteur portant le risque de change.

D’autre part plusieurs lignes de mise en pension - des euros fournis en échange de garanties apportées - ont été prolongées avec les banques centrales de Hongrie, d’Albanie, de la République de Macédoine du Nord et de la République de Saint-Marin, pour un total de 4,9 milliards d’euros.

Ces instituts pourront ainsi fournir des liquidités en euros aux institutions financières de leurs pays respectifs.

Les lignes existantes devaient expirer fin mars 2022, après avoir été initiées en mars 2020 face à l’avancée de la pandémie de COVID-19.

La BCE avait également annoncé ces dernières semaines travailler, avec la Commission européenne, sur des outils monétaires «afin de soutenir le peuple ukrainien et les autorités ukrainiennes». Parmi ceux-ci, un schéma de garantie publique qui assurerait aux réfugiés ukrainiens la possibilité de convertir dans leur pays d’accueil leurs liquidités en devises ukrainiennes.

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