Zone euro: nouvelle accélération des crédits au secteur privé

AWP

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Les prêts au secteur privé ont progressé de 4,8% sur un an, contre 4,6% en janvier et 4,2% en décembre, sur fond de taux d’intérêt campant à leur plus bas.

La croissance des crédits accordés par les banques au secteur privé a confirmé sa dynamique en février, tout comme le ralentissement de la création monétaire, à rebours des records d’inflation, a indiqué vendredi la Banque centrale européenne (BCE).

Les prêts au secteur privé, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 4,8% sur un an, contre 4,6% en janvier et 4,2% en décembre, sur fond de taux d’intérêt campant à leur plus bas.

Dans le détail, les prêts aux entreprises industrielles et commerciales ont progressé sur un an de 4,4% en février comme en janvier, en restant éloignés du niveau autour de 7% observé un an auparavant.

Les crédits accordés aux ménages grimpent également de 4,4% en février, un dixième de point de plus qu’en janvier, en raison d’un rebond des crédits à la consommation tandis que la croissance demeure forte pour les emprunts liés à l’achat de logements.

La tendance des derniers mois se confirme avec une croissance moindre du côté de la masse monétaire M3, à 6,4%, un score de moitié moindre en comparaison sur un an, alors que les aides publiques liées aux effets de la pandémie de Covid-19 se normalisaient.

L’agrégat M3 est utilisé par la BCE comme indicateur avancé de l’inflation, en comprenant les espèces en circulation, les crédits à plus de deux ans et les dépôts des ménages et des entreprises.

Cette vitesse moindre de création de la masse monétaire n’a toutefois pas empêché l’inflation d’atteindre en février un niveau historique, à 5,8%, signant le huitième mois consécutif de hausse, en bonne partie à cause de la flambée des prix de l’énergie.

A moyen terme, au-delà de 2024, la BCE voit toutefois l’inflation «de plus en plus se stabiliser autour de notre cible de 2%», selon sa présidente Christine Lagarde.

Fort de cette perspective, l’institut veut enclencher une «normalisation» de sa politique accommodante qui repose depuis des années sur d’amples rachats d’actifs et des taux au plus bas.

Mais l’incertitude très élevée du moment fait que les banquiers centraux sont aussi «prêts à revoir» leur stratégie si nécessaire, selon Mme Lagarde.

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