BCE/COVID-19: levée progressive des souplesses accordées aux banques

AWP

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Afin d’éviter une crise du crédit en zone euro, le dispositif historique sur les garanties bancaires sera retiré par palier dès juillet prochain.

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi qu’elle allait retirer progressivement à partir de juillet un dispositif sur les garanties bancaires sans précédent adopté au début de la pandémie de COVID-19 pour éviter une crise du crédit en zone euro.

Ces mesures introduites en avril 2020, qui permettaient d’accepter des garanties de moins bonne qualité pour des crédits accordés aux banques, «seront progressivement supprimées en trois étapes entre juillet 2022 et mars 2024», selon un communiqué.

Ces mesures inédites dans l’histoire de la BCE ont permis aux banques de la zone euro d’agrandir le réservoir de leurs garanties apportées aux banques centrales et de maintenir ainsi la capacité à prêter aux ménages et aux entreprises.

Le retrait annoncé de ces mesures admet une exception notable: les obligations grecques, mal notées par les agences financières depuis la crise de 2010, continueront d’être acceptées comme garanties pour les prêts aux banques au moins jusqu’en mars 2024.

La BCE avait décidé en décembre de poursuivre les achats de dette grecque via le programme d’urgence face à la pandémie (PEPP) lancé il y a deux ans. Ce programme s’arrête fin mars mais le stock de dette acquise va être réinvesti au fur et à mesure des échéances pendant un temps indéterminé.

Les obligations d’entreprises dégradées en catégorie «pourrie» par des agences de notation ne pourront, elles, plus servir de garanties pour les prêts aux banques à partir de juillet.

Par ailleurs, la décote temporaire de 20% qui s’appliquait sur tous les actifs apportés en garantie passera à 10% à partir de juillet, puis à 0% en juin 2023.

Enfin, les assouplissements en place pour accepter en garantie des crédits aux ménages et aux PME, des actifs pouvant présenter une moindre qualité de crédit, seront aussi progressivement éliminés.

La BCE s’attend à ce que la suppression progressive de ces souplesses aux banques «rétablisse progressivement la tolérance au risque» en zone euro et «évite les effets de falaise» en maintenant un réservoir suffisant de garanties disponibles.

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