Bons du Trésor britannique: entente suspectée entre 5 grandes banques

AWP

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Citi, Deutsche Bank, HSBC, Morgan Stanley et Royal Bank of Canada auraient enfreint les règles en partageant des informations sur le courtage de gilts et de swaps.

L’autorité britannique de la concurrence, la CMA, estime d’après une enquête préliminaire que cinq grandes banques, Citi, Deutsche Bank, HSBC, Morgan Stanley et Royal Bank of Canada, ont enfreint les règles en partageant des informations sur le courtage de bons du Trésor britannique.

Ces banques ont «partagé illégalement des informations sensibles» dans des séries de conversations par messagerie instantanée, «concernant l’achat et la vente de bons du Trésor britannique, particulièrement des bons d’emprunt à long terme («gilts») et des contrats d’échanges («swaps») portant sur de tels emprunts obligataires», écrit la CMA dans un communiqué mercredi.

Ces conversations privées ont eu lieu «à divers moments entre 2009 et 2013», ajoute-t-elle.

«En échangeant illégalement des informations sensibles plutôt qu’en se faisant pleinement concurrence, les banques impliquées dans ces arrangements pourraient avoir privé des bénéfices de la compétition ceux qui faisaient des opérations avec eux, dont les fonds de pension, le bureau de la gestion de la dette britannique, et au final le Trésor et les contribuables britanniques», argumente la CMA.

C’est Deutsche Bank qui a alerté la CMA de sa participation à des activités «illégales supposées». Citi a aussi pleinement collaboré. Cela devrait permettre à la première d’échapper à une sanction et à la seconde de voir son amende potentielle réduite.

«Nous avons pleinement coopéré avec la CMA dans cette affaire et nous sommes heureux de la mettre derrière nous», a indiqué Citi dans une déclaration transmise à l’AFP.

L’enquête continue et «si la CMA conclut qu’au moins deux banques se sont livrées à des activités anticoncurrentielles», elle pourra décider de leur infliger une amende.

Morgan Stanley dit dans une déclaration envoyée à l’AFP avoir «coopéré pleinement avec la CMA pendant cette enquête (...) mais nous sommes en désaccord avec ses conclusions préliminaires et avons l’intention de les contester».

De même HSBC «réfute les allégations de la CMA» et continuera à «faire entendre (ses) arguments jusqu’à la décision finale».

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