L’Allemagne compte investir jusqu’à 500 milliards d’euros dans des infrastructures dans les années à venir. La liste des convoitises est longue, mais la destination finale des fonds n’est pas encore établie. Il ne fait toutefois aucun doute que des investissements dans les infrastructures sont nécessaires dans la plus grande économie européenne. La situation initiale offre des opportunités aux investisseurs.
Avec son ambitieux paquet d’infrastructures, l’Allemagne tente de s’offrir une bouffée d’oxygène: un demi-billion d’euros devrait être consacré à la modernisation des infrastructures dans les dix prochaines années. Ces investissements sont urgents, car pendant des décennies, on a trop peu investi dans les chemins de fer, les routes, les ponts et les réseaux de téléphonie mobile. Mais le sous-financement des biens publics n’est pas seulement un problème allemand, il existe également un déficit d’investissement de plusieurs milliards au niveau européen.
Blocage persistant des investissements
La faiblesse des investissements n’est pas un phénomène nouveau, elle touche l’Allemagne depuis des décennies. En effet, les investissements publics n’ont pas cessé de diminuer depuis le début des années 1990. Le taux d’investissement net de l’Etat (investissements bruts de l’Etat moins les amortissements, mesurés par rapport au produit intérieur brut) en témoigne: il est passé de près de 1% à 0,2% au cours des années 1990 et n’a guère dépassé cette valeur depuis. Les années de crise pendant la pandémie de coronavirus, qui ont déclenché un regain d’investissements à court terme, ont constitué une exception, comme le montrent les données de l’office allemand de statistique (Destatis).
Les dépenses d’infrastructure en Allemagne sont également modestes en comparaison européenne. Ainsi, en 2023, l’Allemagne comptait parmi les lanternes rouges de l’Union européenne en matière d’investissements: ce n’est qu’au Portugal et en Irlande que l’investissement public dans les infrastructures a été moindre, mesuré à l’aune du produit intérieur brut, selon les données de l’office de statistique de l’Union européenne Eurostat. Sont notamment pris en compte dans cette enquête les logements, les routes, les ponts, les machines, mais aussi les biens immatériels tels que les logiciels. En comparaison à long terme, l’Allemagne est également à la traîne par rapport à la moyenne européenne: entre 2012 et 2023, les dépenses publiques consacrées aux infrastructures atteignaient 2,4% à 3% du PIB, contre 3% à 3,6% pour l’UE.
Une impulsion grâce au paquet financier
Les conséquences du sous-financement chronique sont aujourd’hui évidentes. «Des routes, des voies ferrées et des ponts qui se délabrent, des infrastructures éducatives insuffisantes, des bâtiments vétustes, un manque d’infrastructures pour l’électricité, l’hydrogène et la chaleur: dans toute l’Allemagne, les besoins en investissements augmentent», constatent l’Institut de l’économie allemande (IW) ainsi que l’Institut de macroéconomie et de recherche sur la conjoncture (IMK) dans une étude conjointe publiée en mai 20241.
Il n’est pas possible de chiffrer précisément le montant réel des investissements nécessaires. Selon diverses estimations, l’Etat allemand devra cependant investir jusqu’à 600 milliards d’euros durant la prochaine décennie pour mettre l’économie sur la voie de la croissance et la préparer à l’avenir1,2. Selon les calculs de l’IW et de l’IMK, le déficit d’investissement se monte à environ 300 milliards d’euros rien que pour les infrastructures communales et interrégionales. Ces catégories comprennent par exemple les transports publics locaux, le réseau ferroviaire, les routes fédérales interurbaines, y compris les ponts et les tunnels, mais aussi le réseau de téléphonie mobile.
Les querelles de financement ont jusqu’à présent bloqué les investissements à grande échelle, et le paquet d’investissement qui vient d’être adopté pourrait constituer un coup de pouce pour la modernisation des infrastructures.
Mais il est également clair que l’argent seul ne peut pas résoudre les défis dans le secteur des infrastructures. Le débat sur l’utilisation des ressources financières ne fait donc que commencer. De longues phases de planification et d’autres obstacles bureaucratiques pourraient représenter des barrières supplémentaires.
Déficit d’investissement en Europe
Le ralentissement des investissements ne concerne pas seulement l’Allemagne. Après l’apparition de la crise financière en 2008, les investissements publics se sont considérablement contractés dans l’ensemble de la zone euro et n’ont pas repris depuis. «Entre 2011 et 2019, les investissements publics nets dans la zone euro ont été les plus faibles de tous les pays industrialisés, à l’exception du Japon», peut-on lire dans un article de la Banque centrale européenne (BCE)3. Certes, l’UE a tiré les leçons des erreurs du passé et a adopté relativement rapidement des pactes budgétaires pour atténuer les conséquences de la crise du coronavirus (Next Generation EU) ainsi que de la crise énergétique (REPower EU) après l’attaque de la Russie contre l’Ukraine.
Mais face aux défis à relever, le déficit d’investissement reste énorme. «L’Union européenne doit promouvoir la transformation verte, la numérisation et le renforcement de sa défense militaire. Cela nécessite des investissements nettement plus importants que par le passé», estiment les économistes de la BCE4. Selon eux, entre 2025 et 2031, 900 milliards d’investissements publics supplémentaires seront nécessaires, mais une approche coordonnée pour combler ce déficit de financement fait encore défaut et sera sans doute encore plus difficile à mettre en œuvre qu’au niveau national.
Ainsi, les marchés financiers se focalisent pour l’instant sur l’Allemagne qui, grâce au plus grand programme d’infrastructures de l’histoire de la République fédérale, pourrait jouer un rôle de précurseur et se défaire de son rôle d’investisseur avare.
Participer au tournant infrastructurel
Pour les investisseurs qui souhaitent participer au tournant infrastructurel, le certificat tracker de la ZKB sur un panier d’actions européennes dans le domaine des infrastructures offre un accès simple et efficace à ce thème. La sélection des actions comprend des entreprises européennes actives dans le secteur de la construction, des matières premières et des produit de base. Le panier est diversifié sur plusieurs pays européens, avec un accent mis sur la Suisse et l’Allemagne. Les titres sont intégrés dans le panier d’actions avec une pondération égale à la date de fixing initial.
Lien vers les information financières - En savoir plus sur le certificat tracker:
Produits structurés | Produits de placement ZKB | Portail financier de Zürcher Kantonalbank
1600 milliards d’euros pour une économie durable - Institut de l’économie allemande (IW).
2A European Public Investment Outlook - 3. Public Investment in Germany.
3Investing in Europe’s future: The case for a rethink.
4Mind the gap: Europe’s strategic investment needs and how to support them.
Mentions légales
Le présent document sert à des fins publicitaires. Il s’adresse aux investisseurs domiciliés en Suisse. Le présent document a été établi avec la diligence habituellement requise par Zürcher Kantonalbank. Il ne donne toutefois aucune garantie quant à l’exactitude et à l’exhaustivité des informations qui y figurent, et décline toute responsabilité concernant les dommages pouvant découler de son utilisation. Le présent document ne constitue ni une offre de conclusion de contrat, ni une invitation à soumettre une offre de produits et services. Il ne constitue ni une offre, ni une recommandation d’achat, de détention ou de vente d’instruments financiers. Il contient des informations générales et ne tient pas compte des objectifs d’investissement personnels ni de la situation financière ou des besoins particuliers d’un destinataire donné. Avant de prendre une décision de placement, le destinataire doit vérifier soigneusement la compatibilité des informations avec sa situation personnelle. Pour l’évaluation des conséquences juridiques, réglementaires, fiscales et autres, il est recommandé au destinataire de demander conseil à des spécialistes. Ce document ne constitue ni un prospectus (de base), ni des conditions définitives ou une fiche d’information de base. Le prospectus de base, les conditions définitives ainsi que l’éventuelle fiche d’information de base peuvent être obtenus gratuitement auprès de Zürcher Kantonalbank, Bahnhofstrasse 9, 8001 Zurich, Service VRIS, ainsi que sur zkb.ch/finanzinformationen. Nous attirons votre attention sur le fait que les conversations téléphoniques avec les entités commerciales et de vente de la Zürcher Kantonalbank sont enregistrées. En appelant, vous donnez votre accord tacite pour cet enregistrement.
© 2024 Zürcher Kantonalbank. Tous droits réservés.