Retour sur la création de la Blockchain Association for Finance

Laurent Pellet, BAF

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Le rôle principal est de définir l'avenir des gérants de fortune indépendants en matière d’onboarding digital.

Ces dernières années, la technologie blockchain a été présentée comme la prochaine grande nouveauté après la création d'Internet. Si les prix des cryptomonnaies fluctuent, la technologie sous-jacente demeure et a évolué. Les entreprises ont maintenant le potentiel de transformer des processus bien établis de manière sécurisée et efficace.

La technologie blockchain en quelques mots

Lorsque vous entendez le mot blockchain, vous vous demandez peut-être ce qu'il signifie réellement et ce qu’il permet aux entreprises de faire. Pour faire simple, la blockchain est une technologie qui enregistre des informations dans des parties cryptées (les blocs) qui sont reliées entre elles (la chaîne) et distribuées entre les participants du réseau. Ce faisant, il n'est pas nécessaire de recourir à un référentiel central ou à un tiers de confiance pour vérifier ces informations. Ainsi, le vol et la modification des données sont évités. Les informations peuvent prendre différentes formes, comme des cryptomonnaies, des dossiers médicaux, des contrats ou des données d'identification.

A la lumière des avantages sur le plan sécuritaire de la blockchain, le secteur financier étudie cette technologie avec de multiples domaines d'application, notamment la tokenisation d'actifs illiquides ou non-financiers (permettant par exemple d'échanger des fractions d'une collection de voitures anciennes comme des actions traditionnelles) ou le Trade Finance (remplacer un processus manuel papier par un échange d'informations électronique et efficace entre les participants).

évolution de l’écosystème en Suisse

Avec les années, l'environnement blockchain suisse s'est développé non seulement sur le plan technologique et juridique, mais également en termes d'écosystèmes. Avec la formation de consortiums composés d’éditeurs de logiciels et d'acteurs de l'industrie, le but est d'accélérer l'adoption de cette technologie.

En 2021, un consortium de banques privées et de gestionnaires de fortune indépendants (GFI) s'est réuni pour travailler sur des normes de marché et a fondé la Blockchain Association for Finance (BAF). La BAF entend réunir les différents acteurs du marché, de définir des processus et des outils permettant d'exploiter de manière sûre et efficace la technologie de registre distribué. L'un des objectifs de la BAF consiste à aligner les intérêts des GFI et des banques dépositaires à l’aune d'une réglementation accrue, sachant que la digitalisation des processus opérationnels est une tendance qui continuera de s’étendre dans les années à venir.

Concrètement, elle fournit des règles générales de gouvernance et de gestion pour les utilisateurs de la plateforme Wecan Comply, qui a été construite pour permettre aux banques de dépôt et aux GFI d'échanger des informations sur la blockchain pendant le processus d'onboarding. Grâce à cette approche structurée et entièrement numérique, les utilisateurs de la plateforme peuvent réduire les coûts et gagner du temps dans le traitement de leurs obligations de conformité.

En un an, la BAF est passée de quelques membres fondateurs à 13 banques privées de premier plan, dont Lombard Odier, Edmond de Rothschild, Julius Baer et Pictet, aux côtés de 80 GFI tels que Swisspartners, Prime Partners et Pléion. Afin de soutenir sa croissance future, son Conseil d'administration a été récemment renforcé et comprend désormais 7 membres: Michael Chaille, Président (Alpha FMC), Cédric Haenni, Trésorier (Pictet), Benoit Barbereau (Edmond de Rothschild), Sébastien Capt (Prime Partners), Laurent Pellet (Lombard Odier), Pascal Schmohl (swisspartners) et Michel Yigit (Julius Baer).

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