Les marchés actions ont atteint de nouveaux sommets cette semaine. En novembre, l’indice américain S&P 500 a excédé les 4700 points, le SMI suisse a dépassé les 12'550, tandis que les indices des voisins français (CAC40 à 7140) et allemand (DAX à 16'200) ont aussi battu leur plus haut historique. Les actions françaises (+28%), américaines (+27%) allemandes (+18%) et suisses (+17%) poursuivent ainsi leur hausse en 2021.

Les fondamentaux sont particulièrement porteurs. La tendance actuelle est soutenue par des résultats financier très favorables. Au troisième trimestre 2021, 81% des entreprises américaines ont publié des bénéfices supérieurs aux attentes, tandis que 75% ont présenté des revenus au-delà des anticipations. Les surprises positives étaient fortes dans les secteurs technologiques, financiers, de la santé et de l’immobilier. Ces profits étaient en moyenne 10% supérieurs aux prévisions des analystes. Les marges du S&P 500 ont ainsi atteint leur plus haut historique à 13,1%. Pour 2021, la croissance des bénéfices devrait ainsi excéder les 44% et atteindre encore 8,5% en 2022. Les perspectives sont tout autant favorables en Europe avec une croissance des bénéfices de 60% en 2021 soit 15% au-dessus du niveau de 2019.

Nous restons positifs sur les actions car les perspectives sont toujours favorables. Les facteurs économiques poursuivront leur progression. La croissance économique atteindra 4,5% en 2022 après 5,9% cette année. La demande restera importante et soutiendra la production. D’autre part, les craintes «d’acheter au plus haut» doivent être combattues. L’histoire nous enseigne que les biais psychologiques nous induisent en erreur. Les tendances haussières sur les marchés financiers impliquent historiquement une succession de records battus. De fait, sur longue période, les indices boursiers sont 30% du temps au plus haut historique. Les marchés progressent ainsi dans 80% des situations après avoir atteint un plus haut historique. Leur performance moyenne est de 6% au cours des six mois suivants. Bref, pour l’investisseur de long-terme, il faut plus que jamais combattre l’envie de «prendre ses profits».