Michael Burry, dont l’ascension vers la célébrité a commencé avec sa prédiction étrange du krach du marché immobilier de 2008, un exploit immortalisé dans le livre et l’adaptation cinématographique «The Big Short», est à nouveau baissier.

• Burry fait à nouveau les gros titres, cette fois pour ses perspectives baissières sur le marché. 
• Nous nous penchons sur le portefeuille d’investissement de Burry avec ses principales positions fraîchement extraites de ses derniers dépôts 13F.

À l’instar de Bill Gates, Michael Burry a investi dans des terres agricoles américaines en mettant l’accent sur les ressources en eau, conscient de l’importance cruciale de la pénurie d’eau et de son impact potentiel sur l’économie mondiale.

Son portefeuille est évalué à 1,73 milliard de dollars. Au cœur de sa stratégie actuelle se trouve une importante position «Big Short», qui vise cette fois le marché boursier américain.

Il y a tout juste un mois, M. Burry a fait parler de lui en achetant 40 000 contrats d’options de vente liés au SPDR S&P 500 ETF Trust (SPY) et à l’Invesco QQQ Trust (QQQ), deux grands fonds négociés en bourse (ETF). Ensemble, ces positions représentent plus de 93 % de son portefeuille, dont 51 % pour le SPY et 42,5 % pour le QQQ.

Les 20 principaux titres détenus par le fonds spéculatif de Burry, Scion Asset Management, sont les suivants:

La position baissière de Burry est influencée par son évaluation des hausses de taux de la Réserve fédérale et de leurs effets réels sur l’économie, qui n’ont pas encore été observés. Historiquement, les hausses de taux rapides de la Fed ont souvent précédé des ralentissements économiques, et il reste prudent face à cette éventualité.

M. Burry a également exprimé des inquiétudes quant à la durabilité de la récente reprise du marché, alimentée en partie par l’engouement pour l’IA, qui a propulsé les valeurs technologiques vers de nouveaux sommets. Comme d’autres analystes, il considère ce boom de l’IA comme une bulle potentielle susceptible d’éclater.

Les décisions d’investissement de M. Burry se caractérisent par son approche contrariante, qui consiste à rechercher les anomalies et les divergences du marché. À ses yeux, le marché peut sous-estimer certains risques ou surestimer la durabilité des tendances actuelles, ce qui l’amène à faire des paris audacieux à l’encontre du sentiment dominant du marché.

En tant que contrarien, le plus grand risque est souvent celui du timing.  Le succès des positions courtes de Burry sur les principaux ETF tels que le SPY et le QQQ dépend du moment précis des corrections du marché, qui sont notoirement difficiles à prévoir avec exactitude. Burry était célèbre pour avoir été baissier sur Tesla, mais il n’a pas été en mesure de tirer parti de ce qui s’est finalement avéré être une prédiction correcte, parce qu’il était intervenu trop tôt dans l’opération.

La forte dynamique du marché et la disponibilité d’options de couverture bon marché, comme l’indiquent les faibles primes sur les options de vente, suggèrent que de nombreux investisseurs restent optimistes, ce qui pourrait créer des vents contraires pour les positions courtes de M. Burry.

La position baissière actuelle de Michael Burry et ses importantes positions courtes sur le SPY et le QQQ soulèvent des questions intéressantes sur les implications potentielles pour le marché. Ces deux FNB ont enregistré des gains importants en 2023, le SPY ayant progressé de plus de 17% et le QQQ de plus de 40%.