Marché du travail US en juillet: un bilan mitigé, mais toujours moins de dynamisme

Christian Scherrmann, DWS

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Si la demande reste forte dans des secteurs tels que les loisirs, l'hôtellerie et les soins de santé, les salaires dans ces secteurs ont en fait augmenté un peu moins qu'auparavant.

Le marché du travail américain a été mitigé en juillet. D'une part, nous constatons une certaine perte de vitesse en matière d'embauche, puisque 187’000 emplois ont été créés en juillet après une révision à la baisse de 186’000 en juin (le chiffre initial était de 209’000). D'autre part, la croissance des salaires reste robuste, à 4,4% en glissement annuel, et le taux de chômage est passé de 3,6% à 3,5%.

Près de la moitié des gains d'emploi proviennent d'une augmentation de l'offre de main-d'œuvre, tandis que le taux de participation est resté à 62,6%. Les gains et les pertes en matière d'embauche au sein des industries ont été modestes, l'éducation (100’000) et les services de santé (87’000) étant les seuls gains notables. Les services de travail temporaire - un bon indicateur de la performance économique globale - ont à nouveau connu une baisse modeste de 22’200. Il est intéressant de noter que, si l'on exclut l'emploi non superviseur, il semble que les entreprises du secteur privé aient commencé à investir moins dans l'emploi des cadres (-69’000), car elles pourraient vouloir conserver leurs travailleurs moins bien rémunérés et plus spécialisés sur des marchés du travail tendus, tout en gardant un œil sur les coûts.

Un ralentissement des embauches sera probablement bien accueilli par les banquiers centraux, mais pour l'instant, l'obstination de la croissance globale des salaires est peut-être plus importante. Si la demande reste forte dans des secteurs tels que les loisirs, l'hôtellerie et les soins de santé, les salaires dans ces secteurs ont en fait augmenté un peu moins qu'auparavant. En fin de compte, il s'agit d'un ensemble hétérogène qui soutient à la fois un scénario d'atterrissage en douceur et une possible récession légère à un moment ou à un autre. Pour la Fed, cependant, ce rapport semble soutenir son orientation hawkish, mais n'implique pas nécessairement une nouvelle hausse en septembre.

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