La BCE ralentit le rythme des hausses de taux, mais d'autres étapes devraient suivre

Ulrike Kastens, DWS

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Tant que la conjoncture reste relativement robuste et que, surtout, le marché du travail tendu laisse présager de nouvelles fortes hausses de salaires, la BCE ne peut pas rester sur la touche.

La Banque centrale européenne (BCE) n'a pas déçu les attentes du marché aujourd'hui. Suite à la mesure prise par la Fed hier, elle a ralenti son rythme et n'a relevé tous ses taux directeurs que de 25 points de base. Certes, le resserrement de la politique monétaire commence à porter ses fruits. Les conditions de financement se détériorent et la demande de crédit devrait continuer à baisser dans les mois à venir. Mais jusqu'à présent, les effets de cette situation n'ont pas encore atteint l'économie réelle.

Mais tant que la conjoncture reste relativement robuste et que, surtout, le marché du travail tendu laisse présager de nouvelles fortes hausses de salaires, la BCE ne peut pas rester sur la touche, car le taux d'inflation et la tendance sous-jacente des prix sont et resteront trop élevés et trop puissants pour cela. La BCE l'a fait savoir sans équivoque. Elle n'en a pas fini avec les hausses de taux d'intérêt. La présidente Lagarde a parlé dans ce contexte d'un voyage qui n'est pas encore terminé. Cela laisse présager de nouvelles hausses des taux d'intérêt dans les mois à venir.

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