L'emploi américain en janvier: un faucon surprenant malgré la déception

Christian Scherrmann, DWS

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Les chiffres sous-jacents sont plus solides que ne le suggèrent les recrutements décevants, et le marché du travail semble avoir gagné en dynamisme vers la fin 2024 et jusqu'au début 2025.

Les embauches de janvier n'ont pas été à la hauteur des attentes, le nombre d'emplois non agricoles n'ayant augmenté «que» de 143’000 sur 256’000. Les révisions à la hausse pour les deux mois précédents ont été importantes, avec 100’000, tandis que le nombre total d'emplois pour 2024 a été revu à la baisse d'environ 600’000. Les importantes révisions annuelles habituelles en janvier ont également eu un impact sur d'autres statistiques: le nombre de personnes actives a augmenté de 2,1 millions, dont environ 2 millions d'actifs et 100’000 chômeurs. C'est l'une des principales raisons de la baisse du taux de chômage de 4,1% à 4,0% et de la hausse du taux d'emploi de 62,6% à 62,5%. La croissance des salaires a été robuste en janvier, augmentant de 0,5% en glissement mensuel à 4,1% en glissement annuel, contre 0,3% en glissement mensuel.

Dans l'ensemble, les chiffres sous-jacents sont plus solides que ne le suggèrent les recrutements décevants, et le marché du travail semble avoir gagné en dynamisme vers la fin 2024 et jusqu'au début 2025. Les fortes révisions à la hausse des estimations démographiques sont très probablement dues à l'immigration en 2024, qui, associée à une pression salariale plus forte, pourrait constituer un apport fallacieux pour la Réserve fédérale américaine. Les tendances récentes indiquent très probablement une diminution de l'offre de main-d'œuvre en provenance de l'étranger, ce qui pourrait s'accompagner de nouvelles hausses de salaires.

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