Réunion de janvier de la Fed: de nouveaux progrès sont nécessaires en matière d'inflation

Christian Scherrmann, DWS

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Les banquiers centraux semblent jouer la montre. Nous pensons depuis longtemps que les derniers mètres de désinflation prendront plus de temps.

Comme prévu, la Réserve fédérale américaine a laissé ses taux d'intérêt inchangés lors de sa réunion de janvier. Lors de la conférence de presse, le président de la Fed, Jerome Powell, a qualifié les modifications mineures du communiqué de presse de «nettoyage» plutôt que de signal. Il a réaffirmé que l'inflation avait fait des progrès significatifs et que les marchés du travail n'exerçaient actuellement aucune pression sur les prix. Toutefois, il n'y a pas d'urgence à ajuster la politique monétaire, il n'y a pas de voie définie et nous sommes prêts à réagir dans les deux sens. De nouvelles baisses des taux d'intérêt nécessiteront soit de nouveaux progrès en matière d'inflation, soit un affaiblissement durable des marchés du travail. D'une manière générale, les banquiers centraux considèrent que la politique monétaire est restrictive et bien positionnée. Interrogé sur l'impact potentiel des décisions politiques, il a répondu qu'il fallait voir des résultats concrets avant de réagir en termes de politique monétaire.

Les banquiers centraux semblent jouer la montre. Nous pensons depuis longtemps que les derniers mètres de désinflation prendront plus de temps. Les incertitudes politiques concernant les droits de douane, les dépenses et l'immigration, qui ont tous un potentiel inflationniste, rendent d'autant plus pertinente une approche plus lente et basée sur des données. Les banquiers centraux doivent à présent attendre de nouvelles données politiques, ce qui limite fortement la possibilité d'agir de manière anticipative. Nous nous attendons à ce que les données sur l'inflation puissent avoir un effet de soutien au moins au premier trimestre. Cela rend envisageable une nouvelle baisse des taux d'intérêt en mars et peut-être en juin. Mais bien entendu, le risque actuel est plutôt qu'il y ait moins d'assouplissement que plus. La banque centrale américaine elle-même semble toutefois être dans une position confortable pour pouvoir réagir aux deux scénarios, après avoir déjà baissé les taux de 100 points de base. Néanmoins, nous pensons qu'une hausse des taux est peu probable à l'heure actuelle.

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