Le futur appartient à l’énergie propre

Nima Pouyan, Invesco

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Le climat change. Nous devons trouver des méthodes de décarbonisation afin d’éviter des dommages environnementaux irréversibles.

Maintenir l’élévation de la température moyenne de la planète en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels cet une tâche monumentale, qui nécessite une modification massive des infrastructures et des réglementations. La bonne nouvelle est que les coûts des énergies propres ont considérablement diminué au cours des dix dernières années.

  • -82% Solaire photovoltaïque
  • -39% Éolien terrestre
  • -29% Éolien en mer

Le secteur privé restera la principale source d'investissement dans ces technologies et de nombreux domaines, en cours de développement, pourraient offrir des rendements potentiels aux investisseurs.

1800 milliards de dollars investis dans les énergies renouvelables entre 2013 et 2018.

Commençons par le stockage de l’énergie. Lorsque le vent tombe et que le soleil se couche, il est essentiel de stocker de l'énergie propre pour assurer un approvisionnement constant. En 2021, la centrale électrique de Moss Landing, construite en Californie en 1950, est devenue le plus grand système de stockage d'énergie par batterie au monde, permettant de réinjecter de l'électricité dans le réseau pendant les périodes d’arrêt de production. D'autres pays sont en train de suivre cet exemple.

964 milliards de dollars d'investissements prévus dans le stockage d'énergie au niveau mondial entre 2020 et 2050.

Mais les batteries ne sont pas sans poser de problèmes. Le lithium est une ressource naturelle limitée, et son extraction est un processus à forte intensité énergétique qui nuit également à l'environnement, car elle nécessite de l'eau et des produits chimiques et provoque une perte de biodiversité. Le lithium peut être recyclé, mais ce n'est pas un processus facile, c'est pourquoi les gouvernements élaborent des politiques de recyclage et encouragent la recherche dans ce domaine.

La course est lancée pour trouver des moyens de stocker ou d'utiliser ce carbone sans nuire à la planète.

Le principe de gravité peut également être utilisé pour stocker et libérer de l'énergie, qu'il s'agisse de méthodes traditionnelles, comme l'hydroélectricité par pompage, ou de solutions plus radicales impliquant de soulever et de lâcher au moyen de grues d'énormes blocs de plusieurs tonnes. Les innovations de ce domaine ouvrent la voie à des investissements éventuels.

Dans certains secteurs, l'utilisation d'énergie propre et de batteries de grande taille peut s'avérer peu pratique, notamment l'industrie lourde et le secteur des transports.

L'hydrogène est une solution, mais sa production repose encore essentiellement sur les combustibles fossiles. Il peut cependant être fabriqué d'une autre manière, par exemple par électrolyse et, si des sources d'énergie renouvelables sont utilisées, il devient essentiellement de l’«hydrogène vert». Avec la croissance des énergies renouvelables, cette option devient de plus en plus viable

165 milliards de dollars d’investissement européen prévus dans l’hydrogène vert d’ici 2030.

Quelle que soit l'origine de notre énergie à l'avenir, il sera indispensable de moderniser le réseau électrique pour éviter les goulets d'étranglement dans l'approvisionnement, à mesure que la population et la demande augmentent. Mais que se passerait-il si ces réseaux étaient tous connectés, comme un «réseau énergétique mondial»? Les pays qui produisent un excédent d'énergie à partir de sources renouvelables pourraient l'exporter vers d'autres qui n'en ont pas, offrant ainsi de grandes possibilités aux économies en développement.

14 milliards de dollars d'investissement prévus dans le réseau mondial entre 2020 et 2050.

Quoi que nous fassions pour réduire nos émissions de carbone, nous continuerons d’en émettre des millions de tonnes dans l'atmosphère chaque année pendant des décennies. C'est pourquoi la capture du carbone est un autre élément clé de la lutte contre le changement climatique.

Le procédé Direct Air Capture aspire l'air atmosphérique, en extrait le dioxyde de carbone et renvoie l'air restant dans l'environnement, comme le font les plantes, mais beaucoup plus rapidement. Cependant, ce procédé est énergivore et nécessite la consommation d’une grande quantité d'énergie renouvelable pour qu'il soit vraiment «sans carbone». La course est lancée pour trouver des moyens de stocker ou d'utiliser ce carbone sans nuire à la planète.

40 millions de tonnes de dioxyde de carbone peuvent actuellement être captées chaque année.

Une petite entreprise suisse a mis au point une technologie qui permet d'extraire le dioxyde de carbone de l'air et de le stocker sous terre grâce à un processus de minéralisation développé en Islande. Elle transforme essentiellement le carbone en pierre, qui peut rester stable pendant des milliers d'années.

Personne ne sait quelles technologies vont devenir les nouvelles normes de production d'énergie propre. Mais nous pensons que ce secteur offre un énorme potentiel de croissance et que de nombreuses opportunités peuvent s'ouvrir aux investisseurs.

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