Ce jeudi, la Banque centrale européenne s'abstiendra de donner de nouvelles orientations au-delà du mois de juin, mais le Conseil des gouverneurs indiquera qu'il prévoit de relever de nouveau les taux d'intérêt.
Alors que l'inflation de base dans la zone euro a surpris à la baisse, en mai, les pressions sous-jacentes sur les prix restent fortes. L'économie de la zone euro semble résiliente, l'inflation beaucoup trop élevée et le marché du travail exceptionnellement tendu.
La Banque centrale européenne (BCE) devrait relever ses taux directeurs de 25 points de base lors de sa réunion de juin pour les porter à 3,5% et confirmer la fin des réinvestissements du programme d'achat d'actifs (APP).
Nous pensons que la BCE s'abstiendra de donner de nouvelles orientations au-delà du mois de juin, mais que le Conseil des gouverneurs indiquera qu'il prévoit de relever de nouveau les taux d'intérêt. Si l'épisode des tensions bancaires a accru l'incertitude autour du contexte macroéconomique, il est peu probable qu’il influe fondamentalement sur l'évaluation des perspectives d'inflation du Conseil des gouverneurs.
Les risques sont des taux directeurs plus élevés, plus longtemps. Et ce, contrairement aux attentes du marché d'une ausse de 25 points de base en juin, de hausses cumulées de 30 points de base au cours des deux réunions suivantes et des réductions de taux à partir du premier trimestre 2024. Pour que l'inflation se normalise et revienne à l'objectif de stabilité des prix de 2% de la BCE, un ralentissement de l'économie et du marché du travail restent probablement nécessaires.