Le rapport sur l’emploi en mai, ainsi que d'autres révisions récentes de statistiques suggèrent en réalité une surchauffe un peu moins forte que ce que l'on craignait précédemment.
Le rapport sur l'emploi américain de mai a révélé un nombre de créations d'emplois beaucoup plus élevé que prévu (339’000). Cependant, les détails du rapport sont plus mitigés. Le taux de chômage a augmenté à 3,7% et les gains salariaux ont été plus modérés. Le nombre total d'heures travaillées s'est contracté tandis que la semaine de travail moyenne a continué à diminuer. Cela a suffi à ralentir les revenus globaux, malgré l'augmentation de la masse salariale, ce qui pèsera sur les dépenses de consommation.
Le moment choisi pour la publication de ce rapport est quelque peu incongru, après que le nouveau vice-président de la Fed, Philip Jefferson, ait signalé dans son discours de mercredi, une pause lors de la prochaine réunion. Néanmoins, nous pensons que ces données, ainsi que d'autres révisions récentes de statistiques suggèrent en réalité une surchauffe un peu moins forte que ce que l'on craignait précédemment.
Nous pensons que la Reserve fédérale comblera le décalage entre une activité de recrutement toujours forte et un ralentissement plus généralisé, lors de la réunion de juin du FOMC, en marquant une «pause hawkish». Cela signifie qu'elle ne procédera pas à une hausse des taux lors de cette réunion, mais qu'elle relèvera la trajectoire prévue pour les taux d'intérêt à venir et signalera qu'une nouvelle hausse pourrait avoir lieu en juillet.