Deuxième édition du baromètre VSV-ASG Investment Pulse avec Vanguard

Communiqué, Vanguard

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De façon surprenante, la croissance rapide des placements durables dans le secteur des services financiers ne se répercute globalement guère dans les concepts de placement des gérants de fortune suisses indépendants.

La période actuelle est intéressante pour faire un point sur la manière dont les gérants de fortune suisses indépendants investissent. Au vu de la hausse des taux d’intérêt, les gérants de fortune suisses indépendants revoient leurs allocations d’actifs. La réouverture de la Chine après le Covid, le relèvement des taux d’intérêt par les banques centrales et les récentes crises bancaires ont envoyé des signaux mitigés. Les placements en obligations connaissent un essor, tandis que les actions américaines sont en recul. De façon surprenante, la croissance rapide des placements durables dans le secteur des services financiers ne se répercute globalement guère dans les concepts de placement des gérants de fortune suisses indépendants. Notre enquête auprès de plus d’une centaine de gérants de fortune indépendants, réalisée pour la deuxième année, donne des indications sur la façon dont ces derniers relèveront les défis de 2023.

L’enquête est réalisée en collaboration avec l’Association suisse des gérants de fortune VSV-ASG, la haute école Lucerne University of Applied Science and Arts et Vanguard. En tant que facilitateur, la VSV-ASG a invité ses membres à y prendre part, la Lucerne University of Applied Science and Arts a réalisé la recherche et Vanguard a soutenu cette initiative en qualité de sponsor et de maître à penser.

Allocation d’actifs: les placements obligataires sont de retour
  • Lors de l’enquête précédente, nous nous attendions à ce que la hausse des taux modifie l’allocation d’actifs des gérants de fortune suisses indépendants: pour 2023, nous constatons effectivement une plus faible affinité pour les investissements en actions et une pondération supérieure des placements obligataires. Si les actions suisses restent surpondérées, celles de toutes les autres régions – également les Etats-Unis – sont sous-pondérées.
  • Certes, la sous-exposition en obligations se poursuit, mais dans une moindre mesure par rapport à l’année dernière. En Suisse, en Europe et aux Etats-Unis, les obligations d’Etat sont de plus en plus prisées par les investisseurs et les obligations d’entreprises sont encore davantage recherchées.
  • Les gérants de fortune suisses indépendants ont toujours tendance à investir directement sur les marchés des actions et des obligations qui sont les plus proches de chez eux. La plupart préfèrent utiliser des fonds et des ETF pour les investissements dans les pays émergents et la région Asie-Pacifique, et cette tendance s’accentue.
  • Pour les actions suisses et européennes comme pour les obligations d’entreprises, les gérants de fortune indépendants privilégient en général les placements actifs par rapport aux placements indiciels ou passifs. Concernant les obligations d’Etat de toutes les régions, ils donnent cependant en général la priorité à des investissements indiciels ou passifs, ces investissements étant de plus en plus prisés également dans les autres classes d’actifs. Parmi les placements indiciels ou passifs, les ETF sont l’option de prédilection sur le marché, bien que les fonds indiciels gagnent également du terrain dans différentes classes d’actifs, notamment sur le marché obligataire.
L’investissement durable polarise: mise en œuvre permanente ou aucune mise en œuvre
  • Seulement un quart des gérants de fortune indépendants interrogés intègrent des critères de durabilité dans leur processus de placement, tandis que plus d’un tiers ne prennent pas du tout en compte ces critères. Nous avons observé des augmentations intéressantes aux deux extrémités du spectre, ce qui pointe sur une accentuation de la polarisation entre les partisans et les non-partisans des approches de durabilité par rapport à l’année dernière.
  • Les gérants de fortune indépendants considèrent que deux barrières principales à la mise en œuvre de stratégies de durabilité sont particulièrement élevées: premièrement, ils constatent un manque de données et de normes fiables sur la durabilité. Deuxièmement, ils estiment que les placements durables peuvent ne pas offrir un profil de risque-rendement optimal. Il est intéressant de noter que nous observons des perceptions différentes parmi les gérants de fortune en ce qui concerne cette dernière barrière: ceux qui ne prennent pas du tout en compte les critères de durabilité tendent à considérer le profil de risque-rendement comme un problème plus important que ceux qui en tiennent compte en permanence.
  • Les gérants de fonds privilégient globalement deux stratégies de durabilité: les approches de screening (sélection positive/best-in-class et sélection négative) et les placements thématiques durables. Le screening positif est cependant plus fréquemment utilisé par les gérants de fortune qui intègrent en permanence des critères de durabilité dans leur processus de placement.
  • Pour évaluer la durabilité des produits de placement, les gérants de fortune ont en règle générale recours à plusieurs sources. Globalement, ils s’appuient davantage sur des sources externes que sur des analyses internes pour cette évaluation. On constate cependant des différences entre les grands et les petits gérants de fortune indépendants, les premiers ayant plus fréquemment recours à la recherche interne que les seconds.

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