Commentaire hebdomadaire de Raiffeisen

Raiffeisen Suisse CIO Office

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Les investisseurs attaquent la dernière ligne droite de l’année. Malgré les pics atteints en Bourse aux USA, le grand feux d’artifice en décembre fera sans doute défaut.

Un rallye de fin d’année précoce. Après une année 2020 particulièrement turbulente, la poudre semble manquer pour le feu d’artifice boursier en fin d’année. Les Bourses aux USA évoluent à des niveaux records, mais le rallye de fin d’année a déjà eu lieu en novembre, lorsque les perspectives d’un vaccin contre le coronavirus se sont concrétisées, réveillant l’espoir d’une fin de la pandémie. Mais au lieu de s’améliorer, la situation pandémique semble s’empirer. Le nombre accru de cas et la réduction des activités économiques pèsent sur le moral. En plus, la situation des nouvelles publiées par les entreprises cotées en bourse est mitigée, ce qui limite le potentiel de hausse des cours. Mais le prix de l’or démontre que les investisseurs sont encore incertains. Après une baisse en novembre, le cours du métal précieux est remonté. Les coûts d’opportunité pour rester investi dans l’or sont encore assez bas en raison des faibles taux d’intérêt. Comme l’or reste un bon diversificateur de portefeuille dans les périodes toujours incertaines, nous maintenons notre surpondération.Le secteur bancaire annonce de bonnes nouvelles. Cette semaine, après UBS, Credit Suisse et Julius Baer, la Banque privée EFG International a communiqué le versement de la deuxième tranche de dividende. Au printemps, de nombreuses banques avaient décidé de verser leurs dividendes de manière échelonnée, sur demande de la Finma.

Brexit: «deal or no deal»? Les actuels contrats commerciaux entre la Grande-Bretagne et l’UE prendront fin le 31 décembre 2020. Il n’y aura pas de prolongation, Londres ayant rejeté cette possibilité dès le départ. Les négociations autour d’un contrat de libre-échange, qui régenterait les conditions entre l’UE et la Grande-Bretagne, tournent à plein régime. Le fait qu’il y ait des frictions est à mettre sur le compte de désaccords sur les thèmes de la pêche, des garanties pour une concurrence équitable et la manière dont les transgressions envers l’accord prévu doivent être pénalisées.

Alors que les partisans de la ligne dure du Brexit veulent renoncer à toute dépendance, l’UE s’est attelée de son côté à démontrer qu’une sortie de la communauté ne procurerait aucun avantage. Un accordn’est pas encore exclu, mais fort improbable. Afin de soutenir les délégations venues négocier, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le premier ministre britannique Boris Johnson se sont rencontrés à Bruxelles ce mercredi. Ils se sont mis d’accord pour prendre une décision engageante jusqu’à dimanche soir. Mais même si les deux parties venaient encore à trouver un accord, ce dernier ne serait pas définitif car il devrait être encore ratifié des deux côtés. Dans l’UE, rien que la traduction dans les langues communautaires prend apparemment trois semaines, avant que le Parlement européen puisse se prononcer et voter. La situation sera donc de toute manière ardue.

Les obligations d’Etat suisses sont demandées, même avec des taux d’intérêt négatifs. Mercredi, la BNS a émis des obligations d’Etat pour un montant de 233 millions de francs à un cours de 110,25%. Il en ressort un rendement à l’échéance de-0,56% par an malgré un coupon de 0,5% avec une duration de près de 10 ans. La BNS se procure donc non seulement des liquidités gratuitement, maiselle est, en plus, payée pour ce faire. On se demande si ce placement sera réputé attractif ou non: tout dépend de quel côté on se place. Techniquement, si l’on regarde le rendement, ce n’est pas une bonne opération. Du point de vue de la diversification, un complément est judicieux pour stabili-ser un portefeuille, car au final, les obligations d’Etat suisses comptent parmi les place-ments les plus sûrs qui soient..

Graphique de la semaine

Cette année, l’action britannique FTSE 100 est l’indice qui a enregistré la moins bonne performance. Après avoir perdu 13% de sa valeur en 2020, il clôture en net recul par rapport à l’indice mondial MSCI World. Cette situation s’explique par les incertitudes autour de la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE et la composition de l’indice. Les secteurs de la finance et de l’énergie pénalisent la performance. Les investisseurs suisses enregistrent par ail-leurs une perte de change de 6%.

GROS PLAN

IKEA renonce à son catalogue. Après 70 ans, le géant suédois du meuble IKEA cesse de produire son catalogue. La demande des clients et considérations en matière de développement durable étaient déterminantes. Au plus fort, 200 millions d’exemplaires furent imprimés par an.

LE PROGRAMME

La journée des investisseurs de Credit Suisse. Le 15 décembre, la CS tiendra sa journée des investisseurs. Les objectifs de profitabilité et de croissance devraient figurer au centre des discussions.

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