Commentaire hebdomadaire de Raiffeisen

Raiffeisen Suisse CIO Office

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Les achats de Noël commencent. De nombreuses offres attirent les consommateurs friands. L’économie y trouve ainsi un terrain favorable.

Les achats de Noël commencent, l’argent est disponible. La fête de Thanksgiving, ce jeudi 26 novembre, a lancé le coup d’envoi des achats de Noël. Le «Black Friday», le vendredi après la traditionnelle fête des moissons marque le premier moment fortde la saison. De nombreux américains prennent congé ce jour et profitent du week-end prolongé pour fêter en famille et aussi pour faire les premiers achatsde Noël. C’est aux Etats-Unis que la tradition est fermement ancrée, mais elle a aussi gagné l’Europe. Les commerces font tous, ou presque, des promotions alléchantes. Le rallye des consommateurs passera à la prochaine étape, lundi 30 novembre: le «Cyber Monday» inventé par les spécialistes du marketing est censé booster les achats en ligne pour Noël.

Cette année, il faudra s’attendre à un grand spectacle d’achat et surtout à ce que les consommateurs passent leurs commandes en ligne, coronavirus oblige. L’argent est disponible. Ces derniers mois, le taux d’épargne moyen a grimpé dans de nombreux pays à cause des incertitudes liées à la pandémie. A présent, il s’agit simplement de dépenser l’argent mis de côté, afin de relancer l’économie.

L’optimise donne des ailes à la Bourse. Le moral a basculé, l’euphorie des investisseurs s’est encore généralisée cette semaine. L’indice Dow Jones aux USA a atteint un pic historique. Les valeurs cycliques notamment étaient très recherchées ainsi que lesdits perdants du coronavirus, sur la sellette à cause de la crise. Les valeurs technologiques, tout comme le marché suisse, plutôt défensif, étaient à la traîne, formant tousdeux un front incoercible face à la crise. L’optimisme des investisseurs est justifié par la perspective d’un vaccin contre le coronavirus. En effet, trois entreprises ont publié des données très prometteuses à ce sujet. Dans certains pays, on table sur les premières vaccinations dès le mois de décembre. Cela alimente l’espoir d’une fin prochaine de la pandémie.

Par ailleurs, la formation du gouvernement se concrétise sous le président américain nouvellement élu Joe Biden. Aux Bourses, les spéculations autour de la nomination de l’ancienne cheffe de la Fed, Janet Yellen, ont donné lieu àdes réjouissances. En effet, madame Yellen était connue pour sa politique monétaire expansionniste. La situation en voie de détente est à l’image de la volatilité qui, depuis début novembre, évolue à un rythme accru vers son niveau d’avant-crise. Mais, aux yeux des investisseurs, une certaine prudence reste de mise. Les conséquences économiques pèsent encore, les valorisations sur les marchés des actions sont élevées et il faudra sans doute patienter jusqu’au deuxième trimestre 2021 avant que les vaccins déploient leur effet partout dans le monde. Dans ce contexte, nous maintenons à neutre notre pondération en actions.

Le Dax s’étend, la qualité est censée croître. Le scandale Wirecard impacte le Dax, l’indice allemand des actions dont la composition fait désormais l’objet d’une réforme suite au cas de fraude du prestataire financier. Par ailleurs, il est prévu d’étendre l’in-dice de 30 à 40 entreprises en septembre 2021 afin de mieux représenter l’économie allemande. La taille des entreprises sera déterminéeen fonction de la capitalisation de marché des actions en négoce libre. Pour accroître encore la qualité, les aspirants au Dax devront générer un bénéfice opérationnel pendant deux ans avant leur incorpora-tion, et en plus, publier leurs chiffres trimestriels à temps, sous peine d’être exclus de l’indice sur le champ.

Graphique de la semaine

Le bitcoin, la monnaie digitale, est à nouveau prisée. Son cours en francs a doublé rien que cet été et avoisine son record historique de fin 2017, évolution qui découle entre autres d’une demande accrue par des investisseurs institutionnels. Il faudra continuer à tabler sur de fortes fluctuations, sachant que les placements en bitcoin devraient rester spéculatifs pour de nombreux investisseurs.

GROS PLAN

Perte sèche pour Credit Suisse. La grande banque suisse doit amortir 450 millions de dollars sur sa participation dans le prestataire de hedge-fund York Capital Management. Le résultat du dernier trimestre en pâtira. Malgré cette mauvaise nouvelle, la surprise fut grande de voir les actions de Credit Suisse se positionner en tête du SMI, mardi, et même grimper de presque 4%. Les investisseurs semblent associer du bien à cet apurement.

LE PROGRAMME

Baromètre conjoncturel du KOF. Le 30 novembre, le centre de recherches conjonc-turelles de l’EPF (KOF) publiera son baromètre conjoncturel. L’indicateur avancé montrera où en est la reprise de l’économie suisse.

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