Cap sur l’économie réelle, les emplois durables et un vrai changement

Nick Parsons, ThomasLloyd Group

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Il faut espérer que les bonnes intentions et l'énergie positive qui ont émergé lors de la COP26 se traduiront par de nouveaux investissements directs de capitaux en 2022.

En ce début d’année 2022, alors que les bonnes résolutions se concrétisent, les investisseurs souhaitent de plus en plus investir là où leur argent fait la différence. L'UE a fait des progrès louables pour protéger les investisseurs contre les exemples les plus flagrants de «greenwashing» et les deux cadres réglementaires que sont la Taxonomie verte et le SFDR contribuent à apporter plus de clarté et de rigueur dans le processus d'investissement. 

Néanmoins, un investisseur éduqué, vertueux et diligent pourrait être surpris d'apprendre que les trois principaux actifs de l'un des plus grands fonds négociés en bourse aux États-Unis, conformes aux critères ESG et «respectueux du climat», sont Tesla, Home Depot et Microsoft, et que les dix principaux actifs comprennent, outre le fabricant de véhicules électriques le plus évident, deux magasins de bricolage, deux fabricants de soda, quatre sociétés informatiques et un géant du divertissement.

Ce même investisseur constaterait qu'en Europe, l'un des plus grands fonds négociés en bourse, doté d’«excellentes évaluations ESG» et d’une capitalisation boursière totale de près de 5,3 milliards d'euros, compte parmi ses trois principales positions un fabricant de produits pharmaceutiques, une multinationale de logiciels et un producteur de cosmétiques.

Sans vouloir se prononcer sur les mérites individuels de ces entreprises, il est souhaitable de souligner qu’une focalisation étroite sur les critères ESG, quelle que soit la manière dont ils sont mesurés et quantifiés, peut ne pas répondre au souhait de l'investisseur de placer son capital là où il contribuera le plus à relever le défi du changement climatique par exemple. 

En effet, l'achat d'actions cotées sur le marché secondaire n’apporte pas d'argent frais à l’investissement, ne crée pas de nouveaux emplois et ne peut avoir qu'un impact très marginal sur la stratégie globale de l'entreprise, quoi qu'en disent les partisans de l'«engagement actionnarial».

Les véritables avantages de l'Investissement Socialement Responsable résident plutôt dans le développement d'actifs réels durables qui déploient de nouveaux capitaux, créent de nouveaux emplois et améliorent la vie et les conditions de vie des communautés tout en préservant l'environnement et en atténuant les effets du réchauffement climatique.

Il nous reste à espérer de tout cœur que les bonnes intentions et l'énergie positive qui ont émergé lors de la COP26 se traduiront par de nouveaux investissements directs de capitaux en 2022. Notamment par le biais du financement mixte de capital public et privé qui sera déterminant pour réduire les émissions de CO2, créer de nouveaux emplois et apporter faciliter une transition vers des économies durables et inclusives.

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