Caisses maladie: quelles sont les assurances complémentaires pertinentes?

Communiqué, Maklerzentrum Schweiz

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Si l’on souhaite éviter les dépenses inutiles, il est essentiel de vérifier périodiquement ses propres besoins d’assurance et d'anticiper en tenant compte de toutes les éventualités.

Les assurances complémentaires peuvent être d’une grande utilité quand elles sont adaptées aux besoins individuels des assurés, et réexaminées de façon régulière. Il faut cependant être attentif à certains points lors de la conclusion du contrat.

L’année prochaine, les primes de caisse maladie n’augmenteront probablement que de façon modérée, mais les coûts de santé continueront à occuper une place de choix parmi les sujets de préoccupation de la population suisse. L’assurance de base obligatoire est prédéfinie, la marge de manoeuvre est limitée. Mais même dans ce domaine, il est possible de réaliser des économies par un choix judicieux de l’assureur et du modèle d’assurance.

Outre la variante standard, il existe des modèles alternatifs dans lesquels les patients s'engagent à contacter un premier point d’accès spécifique. Les autres conditions à respecter peuvent inclure l’achat de médicaments restreint à des pharmacies partenaires, l’obligation de recourir aux génériques, ou le choix d’un hôpital à partir d’une liste préétablie. Cela permet de réduire nettement le montant des primes, et le choix d’une franchise élevée peut également faire baisser les frais. Mais il existe désormais aussi des modèles combinés dans lesquels le client peut décider au cas par cas s'il préfère consulter son médecin de famille ou une pharmacie partenaire comme premier point d’accès, ou bien bénéficier d'un premier conseil par téléphone.

Prévoir suffisamment tôt la complémentaire d’hospitalisation

Dans les assurances complémentaires, l’éventail des possibilités et le potentiel d’économies sont encore bien plus étendus. Or, les prestations dont un client souhaite théoriquement bénéficier, et qu’il est disposé à supporter financièrement, relèvent d’un choix très personnel. C’est au complément hospitalier que se rattachent les coûts les plus élevés. Une hospitalisation en division commune sera couverte par l’assurance de base obligatoire, mais passer aux régimes semi-privé ou privé coûte cher.

Avec une assurance complémentaire d’hospitalisation souple (Modèle Flex), on choisit, juste avant d’être admis à l’hôpital, le type de division et de traitement dont on souhaite bénéficier dans le cas particulier. Si la personne assurée opte alors pour la division semi-privée ou privée, elle devra, contrairement à ce qui vaut dans une couverture d’assurance fixe du régime semi-privé ou privé, fournir une participation aux frais - en contrepartie, les primes habituelles sont nettement plus avantageuses. De plus, il est possible de couvrir cette participation aux frais à un prix très avantageux, grâce à une assurance d’indemnité journalière d'hospitalisation, de sorte à ne pas devoir encourir de frais supplémentaires en cas d'hospitalisation.

Il convient de noter qu’à partir d’un certain âge ou d’un état de santé moins favorable du client, les caisses maladie ont le droit de refuser de conclure une assurance complémentaire d’hospitalisation privée ou semi-privée. C’est pourquoi il est essentiel de mûrement réfléchir à son choix, non seulement quand il s’agit de conclure une assurance complémentaire, mais aussi en vue d’un changement de régime d’assurance, en s’y prenant à temps. Il convient également de noter que les chambres à deux lits deviennent de plus en plus la norme en division commune et que de ce fait, la variante d'assurance semi-privée n'a donc souvent plus grand sens.

Assurer les enfants dès la naissance et penser à la prévention

Les corrections dentaires sont aussi particulièrement coûteuses. Afin que les parents ne soient pas confrontés à des coûts élevés, ils devraient, dès la naissance de l’enfant, ou en tous les cas avant que celui-ci n’atteigne l’âge de 6 ans, souscrire une assurance dentaire. En effet, l'assurance de base de la caisse maladie ne prend pas en charge les corrections dentaires. Nombreuses sont les compagnies d’assurance qui à partir de la 6e année de l’enfant exigent un certificat médical. Or, une fois qu’une malocclusion dentaire a été constatée, il n’est plus possible d’obtenir une couverture pour les soins dentaires. De manière générale, les enfants devraient être assurés avant leur naissance afin qu'ils puissent être admis sans réserve dans les assurances complémentaires, même en cas d'infirmité congénitale. Cette inscription prénatale est gratuite pour les parents et donc vivement conseillée.

Cela vaut également la peine de jeter un coup d'œil aux offres de prestations axées sur la prévention, le fitness ou les soins dentaires. Certes, elles ne sont pas données, mais les clients en tirent un bénéfice immédiat et direct, et pas seulement en cas de maladie. De manière fondamentale, il faut éviter la surassurance, car celle-ci peut coûter très cher. Ai-je encore besoin d’une assurance couvrant la grossesse? Ne suis-je pas déjà assuré contre les accidents par mon employeur? Est-ce que la complémentaire pour les lunettes est encore nécessaire après mon opération au laser?

Attention aux délais de résiliation

Une personne souhaitant changer de caisse maladie doit dénoncer son contrat actuel d’assurance de base avant le 30 novembre, en respectant un préavis d’un mois. Elle peut même le faire avant d’avoir reçu la confirmation d’admission dans sa nouvelle caisse puisque ni l’état de santé, ni l’âge ne jouent un rôle dans cette démarche. La personne concernée a alors jusqu'au 30 décembre pour conclure un nouveau contrat d’assurance maladie, le basculement vers la nouvelle assurance se faisant le 1er janvier de l’année suivante.

Pour les assurances complémentaires, le délai de résiliation est généralement de trois mois, la résiliation aurait donc dû se faire au plus tard le 30 septembre – à un moment où les primes pour l'année suivante n'étaient pas encore connues. En cas d'ajustement des primes (y compris le changement de tranche d'âge), il est toutefois possible de résilier la couverture correspondante jusqu'au 30 novembre pour l'année suivante. Quand il s’agit d’une assurance complémentaire, il est essentiel de ne résilier son contrat d’assurance actuel que lorsqu’on est en possession de la confirmation écrite de son admission dans une autre caisse maladie, car les assureurs n’ont aucune obligation d’accueillir un nouveau client dans une assurance complémentaire. Pour les contrats pluriannuels, il existe depuis cette année un droit impératif de résiliation après la troisième année, et la résiliation peut se faire par voie électronique. Pour les assurés, cela représente une simplification importante.

Si l’on souhaite éviter les dépenses inutiles, il est donc essentiel de vérifier périodiquement ses propres besoins d’assurance et d'anticiper en tenant compte de toutes les éventualités.

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