BCGE – Perspectives économiques 2023: résilience!

Communiqué, Banque Cantonale de Genève

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L’inflation devrait s’afficher en Suisse, comme à Genève, à 1,0% en 2023, laissant présager que son point culminant est déjà passé. Quant au PIB, sa croissance est attendue à 1,3%.

Dans un environnement économique marqué par de nombreuses incertitudes, la plupart des indicateurs confirment la résilience des économies mondiale et suisse. 2022 restera comme l’année de la remontée des principaux taux directeurs visant à enrayer l’inflation. Celle-ci devrait s’afficher en Suisse, comme à Genève, à 1,0% en 2023, laissant présager que son point culminant est déjà passé. Contrastant avec le moral des consommateurs anémique, les entreprises sont le moteur de la dynamique économique et soutiennent une croissance du PIB attendue à 1,3% à Genève tout comme en Suisse.

 

L’inflation recule

Les derniers effets du COVID, couplé au conflit en Ukraine, ont entrainé problèmes d’approvisionnements et rareté de l’offre d’énergie provoquant une émergence rapide de l’inflation. Des deux côtés de l’Atlantique, les banquiers centraux ont eu recourt à leur arsenal de mesures, notamment la hausse des taux directeurs, pour tenter de la combattre. Si cette lutte semble contribuer à la jugulation, les pics d’inflation semblant dépassés en Suisse et aux Etats-Unis, la situation est moins limpide pour les économies de la zone euro. Les hausses de taux seront encore de mise en 2023 même si celles-ci devraient progressivement diminuer dans le courant de l’année. En Suisse, la modération de l’inflation est soutenue par l’absence d’indexation généralisée des salaires, évitant ainsi que l’économie se trouve prise dans une spirale de hausse de prix aux effets dommageables.

Une économie en forme malgré un moral chétif de consommation

Si l’environnement incertain est propice à un sentiment des ménages déprimé, les indicateurs économiques indiquent quant à eux la bonne santé générale de l’économie, portée par les entreprises. Les carnets de commande sont pleins et les entreprises n’ont pas suspendu leurs investissements productifs. En outre, leurs exportations sont majoritairement destinées à la zone dollars dont le renforcement face aux autres monnaies, y compris vis-à-vis du franc suisse, préserve l’avantage compétitif. Quant aux exportations à destination de la zone euro, si l’appréciation de la devise helvète par rapport à la monnaie unique semble un handicap, la protection offerte contre l’inflation des prix importés, notamment ceux de l’énergie, n’est pas de nature à affecter les entreprises disposant de suffisamment de marges sur leurs produits.

Pas d’incidence de la hausse des taux sur le marché immobilier

Si la hausse des taux semble apporter une contribution sur le front de la lutte contre l’inflation, son effet sur le marché immobilier n’est pour l’heure que marginal. La plupart des crédits ayant été souscrits à un taux fixe, les renouvellements progressifs n’engendrent pas d’effet d’alerte sur le marché immobilier. Les différents taux de vacance demeurent stables, soutenus par l’évolution démographique toujours favorable et l’évolution des prix qui ne reflète pas encore l’incidence de la hausse des taux. Seules les entreprises de la construction se trouvent sous une certaine pression du fait de la difficulté de reporter rapidement la hausse des fournitures sur les devis de chantier.

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