Le Seco abaisse sa prévision de croissance pour 2023

AWP

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En 2024, l’économie devrait croître de 1,9%, selon une première projection du groupe d’experts.

Les économistes de la Confédération s’attendent à un ralentissement de la croissance économique en Suisse en 2023. Ils prévoient un taux de croissance de 0,7% l’an prochain, après 2,1% en 2022, selon un communiqué du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) publié mardi. Jusqu’ici, les experts pronostiquaient pour 2023 une croissance de 0,8%.

En 2024, l’économie devrait croître de 1,9%, selon une première projection du groupe d’experts.

Il convient encore de noter que le scénario part du principe qu’il n’y aura pas de pénurie d’énergie cet hiver ni l’hiver prochain. Mais en Europe, la situation énergétique demeurera tendue et les prix du gaz et de l’électricité élevés, prévient le Seco.

En 2023, l’évolution conjoncturelle en Suisse sera largement tributaire du développement de l’économie mondiale et de l’approvisionnement énergétique. Les experts estiment que la demande mondiale progressera faiblement, ce qui affectera les branches exportatrices suisses.

Hausse progressive du chômage

Le ralentissement conjoncturel risque également d’être perceptible sur le marché du travail et de se traduire par une hausse progressive du chômage, lequel devrait s’établir à 2,2% en moyenne annuelle pour 2022 et atteindre 2,3% pour 2023.

Au chapitre de l’inflation, les économistes prévoient pour 2022 un taux de 2,9%, pour 2023 de 2,2%, contre 2,3% jusqu’ici, et pour 2024 de 1,5%. Cette évolution pèsera sur les dépenses de consommation tandis que la hausse des taux d’intérêt risque de brider l’investissement au niveau international.

Les experts ont également planché sur un scénario négatif, dans l’éventualité d’une utilisation trop intense des stocks de gaz dans les mois qui viennent. En cas de pénurie marquée d’énergie en Europe, l’économie fléchirait et la Suisse entrerait probablement en récession, note le Seco.

Cependant, il se pourrait également que la conjoncture prenne un tour plus favorable, surtout si la situation énergétique se révélait plus bénigne que prévu durant les trimestres à venir ou si elle se détendait plus rapidement. L’inflation reculerait alors plus vite, ce qui soutiendrait la demande intérieure et extérieure.

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