USA: l’activité manufacturière reste en mode contraction pour le 4e mois consécutif

AWP

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L’indice ISM s’est établi à 47,7% en février, contre 47,4% en janvier. Les analystes anticipaient un redressement légèrement supérieur, à 47,8%.

L’activité de l’industrie manufacturière aux Etats-Unis a reculé en février pour le quatrième mois consécutif, se contractant cependant un peu moins qu’en janvier, lorsqu’elle avait atteint son plus bas niveau depuis mai 2020, tandis que les prix ont continué à grimper.

L’indice s’est établi à 47,7% contre 47,4% en janvier, selon l’enquête de la fédération professionnelle ISM publié mercredi.

Il reste donc inférieur au seuil de 50%, en-deçà duquel l’activité se contracte.

Il se redresse un tout petit moins que prévu, puisque les analystes anticipaient 47,8%, selon le consensus de Briefing.com.

L’indice «reflète la poursuite du ralentissement de la production des entreprises pour mieux répondre à la demande au premier semestre 2023 et se préparer à la croissance au second semestre», précise Timothy Fiore, le responsable de cette enquête, cité dans le communiqué.

Et, alors que l’inflation reste forte aux Etats-Unis, et ne ralentit pas autant que ne le souhaite la banque centrale américaine (Fed), les prix ont continué à grimper, l’indice les mesurant ayant même «atteint son plus haut niveau depuis septembre», relève Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour HFE.

«Le secteur manufacturier fait face à des difficultés liées au ralentissement de la demande ainsi qu’à la hausse des coûts d’emprunt. Mais un meilleur contexte économique mondial, associé à une délocalisation de l’approvisionnement et à des investissements dans la capacité de fabrication nationale (aux Etats-Unis) pourrait soutenir l’activité des usines à l’avenir», précise-t-elle.

L’inflation est repartie à la hausse en janvier aux Etats-Unis, à 5,4% sur un an contre 5,3% le mois précédent, selon l’indice PCE, privilégié par la Fed.

Une autre mesure de l’inflation, l’indice CPI, qui fait référence et sur lequel sont indexées les retraites, a de son côté montré un léger ralentissement, à 6,4% sur un an, contre 6,5% en décembre, accélérant cependant sur un mois pour la première fois depuis septembre, à 0,5% contre 0,1%.

Pour faire face à cette hausse des prix, la Fed relève son taux directeur, ce qui renchérit le coût du crédit pour les ménages et les entreprises.

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