Le taux de chômage est demeuré inchangé au mois d’octobre

AWP

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Au total, 149’118 personnes en Suisse étaient inscrites comme chômeurs auprès des Centres régionaux de placement en octobre. Cela représente 558 de plus que le mois précédent.

Le taux de chômage en Suisse est demeuré inchangé fin octobre à 3,2%, par rapport au mois précédent, selon les derniers chiffres du Secrétariat d’Etat à l’économie. Corrigé des facteurs saisonniers, le taux a cependant légèrement progressé. Sur le plan cantonal, Genève et le Jura affichent les taux les plus élevés, tandis qu’Appenzell Rhodes Intérieures devient le modèle à suivre.

L’impact de la crise pandémique sur le marché du travail suisse reste donc pour l’heure limité. La plupart des économistes interrogés par AWP s’attendaient à ce que le taux de chômage soit un peu plus élevé.

De son côté, Boris Zürcher, responsable de la direction du travail au Seco, prévoit «qu’il y aura des licenciements, mais pas de vague» de suppression de postes.

Il a admis que le taux de chômage pourrait augmenter en novembre et les mois suivants, car de manière générale il augmente en hiver, avec par exemple moins de travail dans la construction, vu les conditions météorologiques.

Dans ce contexte, M. Zürcher a rappelé les prévisions officielles du Seco: un taux de chômage moyen à 3,2% cette année et 3,4% l’année prochaine.

Au total, 149’118 personnes en Suisse étaient inscrites comme chômeurs auprès des Centres régionaux de placement en octobre. Cela représente 558 de plus que le mois précédent.

Par rapport au même mois de l’année dernière, la hausse s’avère cependant très forte (+46,6%), soit 47’434 personnes. Avant l’éclatement de la pandémie, le taux se situait à 2,2%. Corrigé des effets saisonniers le taux de chômage est passé de 3,4 % à 3,3 %.

Ventilé par âge, le chômage a diminué, comme le mois précédent, en particulier chez les jeunes. Le taux chez les 15 à 24 ans est tombé à 3,3%, contre 3,6% le mois précédent. Les taux des 25 à 49 ans (3,4%) et des 50 à 64 ans (3,0%) sont restés inchangés par rapport au mois précédent.

Le Seco a enregistré un total de 241’460 demandeurs d’emploi en octobre, soit 3315 de plus que le mois précédent. Le nombre d’offres d’emploi enregistrées auprès des offices régionaux de placement (ORP) a diminué de 4054 pour atteindre 30’671, dont plus de la moitié étaient soumises à l’obligation d’enregistrement.

Recul du chômage partiel

En Suisse romande, c’est le canton du Valais (+3,3% de taux de chômage) qui affiche la plus faible progression, tandis que Gevève et le Jura (tous les deux +5,2%) sont fortement secoués. Neuchâtel (+4,8%) et Vaud (+4,5%) font nettement moins bien que la moyenne nationale.

D’une manière générale, la Suisse alémanique est moins touchée par le chômage: Zurich, Bâle Ville et Berne se situent respectivement à 3,2%, 3,9%, 2,6% et Appenzell Rhodes Intérieures n’enregistre qu’un taux de 0,9%. A 3,3%, le Tessin n’est pas trop mal loti.

Dans la période sous revue le taux de chômage a atteint 8,1% dans l’hôtellerie et la restauration et 7,5% dans le domaine des montres. A l’opposé, c’est dans le secteur d’agriculture, de la sylviculture et de la pêche que le taux est le plus bas (1,1%). Mais aussi dans la production et distribution d’énergie (+1,3%), dans l’administration publique et les assurances sociales (+1,6%) ainsi que dans l’enseignement (+1,8%).

En août le chômage partiel a touché 42’238 personnes en moins, ce qui qui correspond à un recul de 12,4% par rapport à juillet. Enfin à noter que 491 personnes ont épuisé leur droit à l’indemnité de chômage en août. Le chômage continue d’être amorti par le chômage partiel.

Au total le chômage partiel a été octroyé à 487’500 personnes, soit près de 9,4% de tous les travailleurs, selon M. Zürcher. Le mois précédent, 459’812 personnes étaient concernées par le chômage partiel, soit 8,9% de l’ensemble des travailleurs.

Ces chiffres sont toutefois encore loin de ceux du mois d’avril, où au plus fort de la crise du coronavirus, 37% de l’ensemble des travailleurs ont été autorisés à faire appel au chômage partiel. Pour Boris Zürcher, le bond en cours frappe essentiellement l’industrie de la restauration et de l’hôtellerie.

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