Le taux de chômage reste stable en juillet

AWP

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En chiffres absolus, le chômage a augmenté sur un an de 51’292 personnes à 148’870 chômeurs inscrits en juillet, a détaillé le Seco.

Le taux de chômage est resté inchangé à 3,2% en juillet comparé au mois précédent, marquant une pause après avoir progressé depuis le début de l’année. Le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) ne table pas sur une vague de licenciements à l’automne.

Le niveau enregistré en juillet et conforme aux prévisions des économistes interrogés par AWP, qui anticipaient un taux de sans-emploi entre 3,1% et 3,4%.

Après avoir atteint 2,3% en moyenne l’année dernière, le taux de chômage s’était établi à 2,5% en février avant de monter progressivement jusqu’à 3,4% en mai en raison des répercussions économiques du coronavirus.

En chiffres absolus, le chômage a augmenté sur un an de 51’292 personnes à 148’870 chômeurs inscrits en juillet, a détaillé le Seco lundi dans un communiqué. Chez les jeunes de 15 à 24 ans, il a crû de 7066 personnes à 17’895 sans-emploi.

Quant aux personnes âgées de 50 à 64 ans, le nombre de chômeurs a progressé de 11’914 à 39’530 personnes comparé à juillet 2019.

Le nombre de places vacantes a pour sa part reculé de 2941 à 35’295 emplois à pourvoir.

De nombreuses entreprises ont fait appel au chômage partiel pour atténuer les effets négatifs de la pandémie de Covid-19 sur leur activité. En mai, cette mesure a concerné 890’890 personnes, 17,3% de moins que le mois précédent. Le nombre de sociétés ayant fait appel au chômage partiel a diminué de 16,1% à 109’988.

Depuis mars, les autorités ont versé 6 milliards de francs de compensation dans le cadre de cette mesure de soutien à l’emploi.

Pas de vague de faillites

Malgré les répercussions sur la conjoncture, le Seco ne s’attend pas à une forte détérioration de la situation sur le marché du travail. Le taux de chômage devrait certes augmenter d’ici l’automne, mais il ne faut pas s’attendre à une vague de licenciements, a indiqué le chef de la direction du travail Boris Zürcher lors d’une conférence de presse téléphonique.

Les mesures de chômage partiel, qui pourraient être prolongées jusqu’à l’année prochaine, ainsi que la demande intérieure, ont soutenu les entreprises, a-t-il ajouté.

Une étude du Centre d’études conjoncturelles KOF et du bureau de conseil Bisnode B&D est venue étayer les perspectives modérément optimistes du Seco. Entre mars et juillet, le nombre de sociétés ayant mis la clé sous la porte a en effet reculé de 21% par rapport à la même période de 2019.

Dans l’artisanat et le bâtiment, les cas de faillites ont connu un contraction de 32% en moyenne, selon les auteurs de l’étude. Ces derniers ne peignent cependant pas un tableau idyllique de la situation économique, soulignant que la récession est «manifeste» dans toutes les régions.

Les commerces de gros et de détail sont particulièrement touchés. L’hôtellerie et le tourisme ont bien résisté, ce qui ne constitue qu’une demi-surprise, à en croire les spécialistes du KOF et de Bisnode. Ces deux secteurs ont souffert des restrictions liées au coronavirus, mais ont fait un usage particulièrement fréquent du programme de crédits Covid.

Le Seco anticipe un taux de chômage à 3,8% cette année et à 4,1% l’exercice suivant. Quant au produit intérieur brut (PIB), corrigé des événements sportifs, il devrait chuter de 6,2% avant de rebondir de 4,9% en 2021.

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