Le nombre de chômeurs en Suisse est redescendu en septembre sous la barre symbolique des 150’000 personnes franchie en avril. Le nombre d’inscrits à un Office régional de placement (ORP) a atteint 148’560, en recul de 1,7% sur un mois. Le taux de sans-emploi s’est contracté de 0,1 point de pourcentage, à 3,2%, selon les indications fournies jeudi par le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco).

Les économistes consultés par AWP misaient sur 3,3% à 3,4%.

Corrigé des variations saisonnières (CVS), le taux de chômage a aussi reculé de 0,1 point de pourcentage à 3,3%, alors que les spécialistes tablaient sur 3,4%.

Il faudra cependant faire preuve de patience avant que les statistiques retrouvent le niveau d’avant la crise du coronavirus. En février, les inscrits étaient au nombre de 117’822, soit un cinquième de moins qu’en septembre.

En comparaison annuelle, les personnes annoncées à un ORP ont augmenté de 50% en septembre, ce qui représente 49’962 inscrits en plus, précise le communiqué de presse.

Les cantons romands ont enregistré une baisse du chômage, à l’exception de Genève (5,2%) et Neuchâtel (4,9%), dont le taux est resté stable. Le Valais affiche la proportion de sans-emploi la plus faible, grâce à une baisse de 0,2 point à 3,1%. La situation s’est améliorée dans le Jura, qui affiche néanmoins un taux de 5,0%, en recul de 0,1%. Le repli est identique pour Vaud (4,6%) et Fribourg (3,4%).

La région francophone du Jura bernois a enregistré une hausse de 0,1 point à 4,5%. A l’échelle du canton de Berne, la proportion de sans-emploi est inchangée à 2,6%. Autre canton très peuplé, Zurich affiche également un statu quo, à 3,2%. Uri et Obwald présentent le taux le plus faible de Suisse, soit 1,3%.

Le chômage des jeunes a reculé en Suisse de 6,2% en rythme mensuel pour se fixer à 19’070 inscrits, alors que, pour le seniors, les chiffres sont restés stables à quelque 39’876 chômeurs. Le Seco a recensé 930 demandeurs d’emploi supplémentaires entre août et septembre, à 238’145 personnes.

Le nombre de places vacances a reculé de 327 unités, passant à 34’725. En comparaison annuelle, ce chiffre n’est que légèrement inférieur au niveau de septembre 2019, soit bien avant la crise, a souligné Boris Zürcher, chef de la Direction du travail du Seco, lors d’une conférence téléphonique.

«Le personnel est à nouveau recherché et engagé», a-t-il affirmé, se réjouissant d’un net regain de dynamisme sur le marché du travail.

Très utilisé par les entreprises affectées par la pandémie de Covid-19, le chômage partiel a chuté en juillet. Le nombre de personnes concernées a fondu de 29% à 347’638 employés. En tout, 39’071 entreprises ont eu recours à ce mécanisme, soit un quart de moins que le mois précédent. Le nombre d’heures perdues a plongé de 28% à 20,4 millions.

Une seule et unique personne a épuisé ses droits à l’indemnité de chômage en juillet.