Le dollar reculait un peu lundi avant la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur les taux, dans l’incertitude des décisions des Banques centrales attendues cette semaine.

Vers 13h00, le dollar reculait de 0,12% à 1,0670 dollar pour un euro, et cédait aussi un peu de terrain face à la livre, qui s’appréciait de 0,17% à 1,2404 dollar. Cette hésitation peut être attribuée au climat d’expectative dans l’attente des décisions sur les taux de plusieurs Banques centrales cette semaine, expliquait à l’AFP Jane Foley, de Rabobank.

Le cours de la livre face au dollar «a regagné le niveau de 1,24 ce matin», mais reste «vulnérable», poursuit l’analyste. L’euro face au dollar «s’échangeait au-dessus des plus bas atteints après la réunion de la BCE (Ndlr, la Banque centrale européenne) la semaine dernière» mais «continue de s’attarder en dessous de 1,0680 dollar», notait l’analyste.

Le billet vert affiche ainsi une hausse d’environ 0,55% face à l’euro depuis l’annonce de la timide hausse de taux annoncée par la BCE jeudi, dont les investisseurs s’attendent en majorité à ce qu’elle soit la dernière. Le comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed doit se réunir mardi et mercredi, les analystes anticipant un maintien de ses taux d’intérêts actuels, qui se situent dans la fourchette de 5,25 à 5,50%.

Mais plusieurs indicateurs sur l’économie américaine ont surpassé les prévisions la semaine passée. «Étant donné que la faiblesse des données américaines a été l’un des principaux moteurs de l’argumentation en faveur de la fin du resserrement de la Fed, leur récente hausse suggère que la Fed pourrait bien voir la nécessité d’augmenter encore ses taux cette année», afin de contrer l’inflation, indiquait James Harte, de Tickmill.

Si tel est le cas, cela serait un facteur de soutien pour le billet vert, car des taux renforcés rendent la devise plus rémunératrice. Le ballet des banques centrales se poursuivra cette semaine par les réunions de Banque d’Angleterre et de la Banque nationale suisse (BNS) jeudi, ainsi que celle de la Banque du Japon (BoJ) vendredi.

Dans la foulée de la publication de chiffres décevants sur l’économie britannique, les analystes de la Deutsche Bank s’attendaient à «une autre hausse de 25 points de base» de la part de la banque centrale britannique. Ils tablaient aussi sur une continuité de la politique accommodante de la BoJ, malgré les propos de son gouverneur, Kazuo Ueda, qui avaient dans un premier temps été interprétés par les marchés comme annonciateur d’un virage.

Après sa hausse de la fin de semaine dernière, le yen est pratiquement revenu à ses niveaux préalables, en hausse de 0,13% à 147,65 yens pour un dollar, et stable à +0,01% à 157,54 yens pour un euro.