Le dollar approche de son plus bas depuis un an face à l’euro

AWP

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Le billet vert est tombé jusqu’à 1,1050 dollar pour un euro, non loin des 1,1076 atteints mi-avril pour la première fois depuis un an. Vers 21h50, la monnaie unique avançait de 0,52% face à la devise US.

Le dollar a glissé lundi au point de se rapprocher de son plus bas niveau depuis un an face à l’euro, sur un marché où les devises se différencient plus que jamais sur la foi des anticipations en matière de politique monétaire.

Le billet vert est tombé jusqu’à 1,1050 dollar pour un euro, non loin des 1,1076 atteints mi-avril pour la première fois depuis un an. Vers 21h50, la monnaie unique avançait de 0,52% face à la devise des Etats-Unis.

Le «greenback», l’un des surnoms du dollar, souffrait aussi face à la livre (-0,39%) et au franc suisse (-0,48%).

«Le dollar n’a plus de carburant», a résumé Juan Manuel Herrera, de Scotiabank, à une semaine de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed).

Le marché table sur un nouveau relèvement d’un quart de point de pourcentage le 3 mai, qui porterait le taux directeur de la Fed à une fourchette comprise entre 5% et 5,25%, au plus haut depuis près de dix-sept ans.

Mais cette hausse est déjà totalement intégrée par le marché et plusieurs membres de la Fed, qui se sont exprimés publiquement ces derniers jours, «semblent pencher pour une fin du cycle de resserrement en mai», a rappelé M. Herrera.

La politique monétaire de la Réserve fédérale est désormais «un point de vulnérabilité» pour le dollar, a abondé dans une note Joe Manimbo, de Convera.

Dans le même temps, «le marché nous dit que la Banque d’Angleterre (BoE) et la Banque centrale européenne (BCE) vont continuer leur resserrement après la pause de la Fed», a indiqué Juan Manuel Herrera.

Selon les contrats à terme à la Bourse de Chicago (CME), les opérateurs prévoient ainsi une remontée du principal taux directeur de la BCE de 3% actuellement à 3,75% d’ici septembre, et de 4,25% à près de 5% pour celui de la BoE, soit trois quart de points de plus dans les deux cas.

Pour autant, le billet vert restait ferme face à des devises plus volatiles comme les dollars australien et canadien ainsi qu’au rand sud-africain. Toutes ces devises sont liées à des économies riches en matières premières, soumises à la demande mondiale, qui montre des signes d’essoufflement.

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