Le dollar, qui s’était renforcé en début de semaine, s’est nettement stabilisé jeudi face à l’euro, après des indicateurs américains décevants qui laissent croire à un ralentissement économique à venir même si la Fed reste déterminée à serrer la vis monétaire.

Vers 20H00 GMT, le billet vert cédait 0,07% à 1,0963 dollar pour un euro.

Après avoir rebondi vendredi et lundi dernier, la devise américaine s’affaiblit un peu depuis trois séances.

Aux Etats-Unis, l’indicateur d’activité manufacturière de la région de Philadelphie a chuté pour le 8e mois d’affilée, les ventes de logements anciens ont reculé pour la treizième fois consécutive en mars tandis que les demandes d’allocations chômage ont lentement mais sûrement encore grimpé.

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à dix ans ont glissé à 3,53% contre 3,59% la veille et ceux à deux ans sont passé à 4,15% contre 4,24% à la précédente clôture.

«Les preuves de pressions désinflationnistes sont plus présentes aux Etats-Unis que dans la zone euro ou au Royaume-Uni, ce qui soutient notre hypothèse d’une pause du cycle de resserrement monétaire de la Fed en premier», commente Lee Hardman, analyste chez MUFG.

Les marchés tablent désormais sur une seule hausse des taux aux Etats-Unis contre deux ou trois hausses de la Banque d’Angleterre (BoE) et de la Banque centrale européenne (BCE), ce qui rend le dollar moins attractif que l’euro ou la livre.

Mercredi, le rapport économique de la Fed (Livre beige) a fait état d’une diminution du volume de prêts accordés comme d’emprunts demandés en mars et avril, signe d’un ralentissement outre-Atlantique.