Le Bernois Werner Salzmann candidat pour succéder à Ueli Maurer

AWP

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 Le conseiller aux Etats bernois de 59 ans a annoncé vendredi sa candidature sur Nau.ch. Il est le premier à franchir le pas et à briguer la succession d’Ueli Maurer, qui partira à la fin de l’année.

Werner Salzmann veut accéder au Conseil fédéral. Le conseiller aux Etats bernois de 59 ans a annoncé vendredi sa candidature sur Nau.ch. Il est le premier à franchir le pas et à briguer la succession d’Ueli Maurer, qui partira à la fin de l’année.

«J’apporte notamment une grande expérience de la conduite militaire et privée», a indiqué à Keystone-ATS Werner Salzmann. Le citoyen de Mülchi, dans le Mittelland bernois, veut s’engager pour l’indépendance, la sécurité et la neutralité de la Suisse.

Werner Salzmann, qui fêtera ses 60 ans le 5 novembre, a précisé être en contact avec le conseiller national bernois et ancien président de l’UDC Albert Rösti, également pressenti comme candidat. A ses yeux, ce dernier affiche lui aussi les «bonnes prédispositions» pour remplacer au 1er janvier 2023 le démissionnaire Ueli Maurer, 71 ans.

L’UDC du Mittelland Nord a donc annoncé Werner Salzmann au parti cantonal en tant que candidat officiel au Conseil fédéral. Celui-ci doit à son tour transmettre la candidature à la commission de sélection. Le dernier mot sur les candidatures au gouvernement reviendra toutefois au groupe UDC de l’Assemblée fédérale.

Werner Salzmann siège au Conseil des Etats depuis 2019 pour l’UDC bernoise. Auparavant, il a été conseiller national de 2015 à 2019. A la Chambre des cantons, celui qui colonel à l’armée préside la Commission de la politique de sécurité et est vice-président de la Commission de gestion.

Ingénieur agronome, il travaille comme expert en chef des impôts pour l’agriculture au sein de l’administration fiscale bernoise. Il est marié, père de quatre enfants et vit dans un petit village situé à la frontière avec le canton de Soleure. L’élu fédéral a présidé l’UDC du canton de Berne de 2012 à 2021.

En cas d’élection de Werner Salzmann ou d’Albert Rösti, encore indécis, pour succéder à Ueli Maurer, ce serait seulement la deuxième fois depuis la création de l’Etat fédéral en 1848 que le canton de Zurich n’aurait plus de représentant au gouvernement. L’UDC zurichoise a vu plusieurs candidats potentiels renoncer.

Pas un problème

Ainsi, la conseillère d’Etat Natalie Rickli, l’une des grandes favorites, s’est retirée de la course. Elle veut se concentrer sur les élections au Conseil d’Etat zurichois en février et défendre son siège. Le conseiller national Gregor Rutz a également refusé. Le parti national a encore reçu des renoncements d’autres cantons.

En cas d’élection de Werner Salzmann ou d’Albert Rösti, le canton de Berne disposerait alors d’un deuxième siège au Conseil fédéral, au côté de la socialiste Simonetta Sommaruga. La clause cantonale selon laquelle deux conseillers fédéraux ne peuvent pas être issus du même canton n’est toutefois plus en vigueur depuis 2002.

Selon l’ancien conseiller fédéral et figure de l’UDC Christoph Blocher, l’absence d’un Zurichois au Conseil fédéral ne constituerait pas un drame. «Nombre de politiciens UDC compétents ne veulent pas siéger en raison de leur engagement dans l’économie», a-t-il déclaré dans une interview vidéo accordée à Keystone-ATS.

Christoph Blocher, qui s’apprête à fêter ses 82 ans, a cité sa fille Magdalena Martullo-Blocher, qui est directrice du groupe de spécialités chimiques Ems, comme exemple. Personnellement, il souhaite toujours que l’ancien président de l’UDC, le St-Gallois Toni Brunner, siège au Conseil fédéral. Mais celui-ci n’est pas intéressé.

Quant au candidat Werner Salzmann et à l’éventuel candidat Albert Rösti, Christoph Blocher a déclaré qu’ils se trouvaient tous deux «sur sa ligne». «Il n’y a plus de luttes d’influence au sein de l’UDC», a affirmé le Zurichois, pour qui «le parti est le plus uni de Suisse».

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