Votations fédérales: réforme de l’AVS et de l’impôt anticipé le 25 septembre

AWP

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Les Suisses voteront également sur l’initiative populaire «Non à l’élevage intensif» des animaux.

Le peuple se prononcera sur la réforme de l’AVS le 25 septembre prochain. Il votera le même jour sur l’initiative populaire «Non à l’élevage intensif» et sur une réforme de l’impôt anticipé.

Le projet AVS21 prévoit notamment de relever l’âge légal de la retraite des femmes de 64 à 65 ans. Des compensations sont prévues pour les femmes qui prennent leur retraite au cours des neuf premières années qui suivent l’entrée en vigueur de la réforme. Cela doit permettre d’économiser 10 milliards de francs sur dix ans.

Pour la gauche et les syndicats, la réforme se ferait sur le dos des femmes. Celles-ci verront leurs rentes réduites d’environ 1’200 francs par an, et ce bien qu’elles touchent encore environ un tiers de moins que les hommes. Les référendaires ont récolté plus du double des 50’000 signatures nécessaires en un temps record.

Formellement, le peuple votera ce jour-là sur AVS 21 et sur un relèvement de la TVA prévu dans ce cadre.

Clivage droite-gauche

Le même clivage droite-gauche se profile sur un autre objet. L’impôt anticipé sur les intérêts des obligations suisses devrait être supprimé. Pour la droite et les milieux économiques, cette taxe est une particularité suisse qui provoque l’exil des opérations de financement des entreprises helvétiques.

La gauche et les syndicats dénoncent l’abolition de l’un des rares impôts qui touchent encore les grandes entreprises et les personnes les plus fortunées. Ce serait, à leurs yeux, un camouflet aux travailleurs honnêtes qui paient impôts et taxes sur tous les produits de consommation, leurs salaires et leurs retraites.

Normes bio dans la Constitution?

La population est encore appelée à voter sur une interdiction de l’élevage intensif en Suisse dans les 25 ans. Le texte «Non à l’élevage intensif», lancé notamment par la présidente de la Fondation Franz Weber, Vera Weber, veut ancrer des normes bio dans la Constitution en matière de protection des animaux.

Le Parlement a largement refusé l’initiative, seuls les Verts et certains socialistes affichant un soutien sans réserve. Les Chambres ont aussi enterré l’idée d’un contre-projet indirect du Conseil fédéral. La droite considère le texte comme une nouvelle «croisade» contre l’agriculture suisse. Les normes en vigueur sont déjà assez contraignantes, selon elle.

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