La livre recule après des déclarations accommodantes du gouverneur de la BoE

AWP

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Vers 13h05, la devise britannique reculait de 0,19% face à la monnaie unique européenne, à 85,75 pence pour un euro, et affichait un très léger repli de 0,01% face au billet Vert, à 1,2593 dollar.

La livre se repliait mardi dans la foulée de commentaires du gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) laissant entendre que de prochaines baisses de taux pourraient intervenir même si l’inflation n’était pas encore revenue à sa cible de 2% au Royaume-Uni.

Vers 13h05, la devise britannique reculait de 0,19% face à la monnaie unique européenne, à 85,75 pence pour un euro, et affichait un très léger repli de 0,01% face au billet Vert, à 1,2593 dollar.

«Nous n’avons pas besoin que l’inflation revienne à l’objectif avant de réduire les taux d’intérêt», a déclaré le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, mardi devant devant la commission du Trésor du Parlement.

En janvier, l’inflation britannique s’est inscrite à 4% sur un an, encore loin de la cible de 2% visée par la BoE.

Interrogé avec trois membres du Comité de politique monétaire (MPC) sur le dernier rapport de leur institution, M. Bailey a cependant dit qu’il souhaitait constater «davantage de progrès», notamment une baisse de l’inflation dans le secteur des services et un ralentissement de la croissance des salaires, avant de procéder à de premières baisses de taux.

M. Bailey s’est montré relativement optimiste quant à l’économie britannique, affirmant que la récession dans laquelle est récemment entré le Royaume-Uni était «très faible», notamment comparée à celle qu’a pu connaître le pays dans les années 1970.

Une économie britannique à la peine pourrait motiver «des baisses de taux imminentes», a estimé Patrick Munnelly, analyste de Tickmill.

D’après des données sur la croissance publiées jeudi dernier, le produit intérieur brut (PIB) britannique a reculé de 0,3% au quatrième trimestre 2023, après avoir baissé de 0,1% au troisième trimestre.

Les volumes des ventes au détail au Royaume-Uni ont, elles, rebondi de 3,4% en janvier, ce qui est la plus forte hausse mensuelle depuis avril 2021, après une baisse significative de 3,3% en décembre 2023.

«La forte hausse inattendue des ventes au détail de janvier» peut motiver la BoE à «procéder avec prudence dans les réductions de taux», a jugé M. Munnelly.

Les économistes tablent sur une première baisse des taux britanniques aux alentours de juin.

Les marchés restaient cependant calmes mardi «en attendant d’autres développements macroéconomiques cruciaux», a noté Pierre Veyret, analyste d’ActivTrades, comme la publication mercredi du compte-rendu de la dernière réunion monétaire de la banque centrale américaine (Fed), tenue en janvier.

Jeudi, les opérateurs examineront des indicateurs sur la zone euro, dont l’inflation de janvier et l’indice d’activité PMI de février.

Par ailleurs, le ringgit malaisien a atteint mardi son plus bas niveau depuis 26 ans, sur fond de faiblesse des devises des pays asiatiques émergents.

Vers 13h05, le ringgit perdait près de 0,24% à environ 4,79 ringgits pour un dollar, au plus bas depuis janvier 1998 lors de la crise financière asiatique, en partie à cause de la mauvaise performance des exportations de la Malaisie et des taux d’intérêt américains élevés qui rendent le billet vert plus attractif.

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