Le dollar se replie après des nouvelles mitigées de l’économie américaine

AWP

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Vers 22h35, le billet vert lâche 0,39% par rapport à la monnaie unique, à 1,0771 dollar pour un euro.

Le dollar reculait face à l’euro, jeudi, après la publication d’une vague d’indicateurs qui ont brossé un tableau contrasté de l’économie américaine, moins allante qu’il y a quelques semaines.

Vers 21H35 GMT, le billet vert lâchait 0,39% par rapport à la monnaie unique, à 1,0771 dollar pour un euro. Mercredi, la devise américaine était montée à son plus haut niveau depuis trois mois, à 1,0695 dollar pour un euro.

Les ventes de détail se sont contractées de 0,8% en janvier sur un mois, soit davantage que le recul de 0,2% annoncé par les économistes.

Même si plusieurs analystes ont attribué une partie de cette surprise au front froid qui a paralysé une partie du pays début janvier, «ce ralentissement est un signe que l’élan qui soutenait l’économie fin 2023 pourrait être en train de s’évaporer», a commenté Sam Millette, de Commonwealth Financial Network.

Autre voyant à l’orange, la production industrielle, qui a baissé de 0,1% sur un mois en janvier, alors que les économistes la voyaient augmenter de 0,3%.

Ces chiffres ont été partiellement relativisés par d’autres indicateurs, notamment les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, moins nombreuses que la semaine précédente et toujours à un niveau bas par rapport à la moyenne historique.

Prenant en compte la détérioration progressive des données relatives à l’économie américaine, l’antenne d’Atlanta de la banque centrale américaine (Fed) a révisé en baisse jeudi son estimation de croissance au premier trimestre, à 2,9% en rythme annualisé, contre 3,4% précédemment.

«Les données sont bonnes, mais elles ne sont pas extraordinaires», a commenté Christopher Vecchio, de Tastylive.

Pour l’analyste, après un nouveau sommet de trois mois pour le «greenback», l’un des surnoms de la monnaie américaine, «on a sans doute atteint des limites à court terme», ce qui devrait amener une consolidation du dollar, au profit de l’euro ou de la livre.

Jusqu’à nouvel ordre, il voit néanmoins ces parités évoluer dans des marges limitées.

La prochaine rupture «viendra de l’euro ou de la livre, mais il va falloir, pour cela, qu’on voit une évolution des prévisions de baisses de taux de la Banque centrale européenne (BCE) ou de la Banque d’Angleterre (BoE)».

Cette réévaluation pourrait être encouragée par les mauvais chiffres économiques européens récents.

Le Royaume-Uni est ainsi officiellement entré en récession au deuxième semestre de l’an dernier, selon des chiffres publiés jeudi, avec un Produit intérieur brut (PIB) en repli de 0,3% au quatrième trimestre, après une baisse de 0,1% au troisième.

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