Le dollar conservera son hégémonie mondiale, anticipe un responsable de la Fed

AWP

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Depuis les Bahamas, Christopher Waller déclare: «Je ne m’attends pas à voir le dollar américain perdre de sitôt son statut de monnaie de réserve mondiale, ni même à voir un déclin significatif de sa primauté dans le commerce et la finance».

Le statut du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale devrait perdurer, malgré les menaces posées par la montée en puissance de la Chine et la croissance des cryptomonnaies, a déclaré jeudi un responsable de la banque centrale américaine (Fed).

«Je ne m’attends pas à voir le dollar américain perdre de sitôt son statut de monnaie de réserve mondiale, ni même à voir un déclin significatif de sa primauté dans le commerce et la finance», a déclaré Christopher Waller, un gouverneur de la Fed, lors d’une conférence à Nassau, aux Bahamas.

«Au regard des mesures standard de l’utilisation d’une monnaie internationale, il n’y a pas eu d’érosion notable de la domination du dollar au cours des deux dernières décennies», a-t-il ajouté.

Ce responsable de l’institution de politique monétaire a précisé que le dollar reste la monnaie la plus utilisée pour les transactions internationales et figure en tête des billets détenus par les investisseurs étrangers comme réserve de valeur.

Il a cependant mis en garde sur «des difficultés potentielles pour le statut international du dollar à l’avenir», et a averti que «certains développements récents pourraient potentiellement stimuler l’utilisation internationale d’autres monnaies».

Il a ainsi cité la montée en puissance des cryptomonnaies, l’importance croissante de l’euro en tant que devise internationale, les efforts de la Chine pour stimuler l’utilisation internationale du yuan et les conséquences des sanctions russes sur l’économie mondiale.

Mais dans tous ces cas, selon Christopher Waller, le dollar conserverait probablement sa première place.

La prédominance des stablecoins (cryptomonnaies dont le cours se veut fixe) liées au dollar comme moyen de transférer de l’argent vers et hors des monnaies numériques signifiait que «les actifs numériques sont de facto négociés en dollars américains», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, a-t-il continué, l’euro ne concurrence pas le dollar, bien qu’il soit la deuxième monnaie internationale la plus utilisée au monde. Quant au yuan chinois, il pâtit du fait de ne pas être librement échangeable, ainsi que du niveau de confiance «relativement faible» des investisseurs dans les institutions chinoises.

Christopher Waller a aussi souligné que la menace que fait peser sur le billet vert la fragmentation géo-économique croissante de l’économie mondiale n’a jusqu’à présent pas réussi à émousser son attrait.

Malgré l’évolution des flux commerciaux entre les pays, ceux-ci «continuent d’être facturés principalement en dollars», a-t-il poursuivi.

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