La livre dans le vert après la BoE, le dollar toujours plombé par la Fed

AWP

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Vers 16h45, la devise britannique progresse de 0,23% à 1,2180 dollars.

La livre montait face au dollar jeudi, après le ton plus strict adopté par la Banque d’Angleterre à l’annonce d’un statu quo sur les taux, là où le billet vert pâtissait d’une décision similaire de la Fed, accompagnée d’un discours plus accommodant.

Vers 15H45 GMT (16H45 à Paris), la livre progressait de 0,23% à 1,2180 dollars.

La devise britannique avait accéléré ses gains dans la foulée de la décision de la Banque d’Angleterre (BoE) de maintenir son principal taux directeur inchangé à 5,25%, une annonce attendue par les marchés, avant de retrouver un peu plus tard ses niveaux de début de séance face au dollar.

«Le fait qu’un tiers du MPC (Comité de politique monétaire de la BoE, ndlr) soit toujours favorable à une hausse des taux signifie que la porte est toujours ouverte à davantage de resserrement», expliquait Jamie Dutta, de Vantage.

L’analyste notait également «un léger durcissement dans son langage, la banque ayant déclaré que sa politique serait probablement restrictive pendant une période prolongée pour garantir que l’inflation revienne à l’objectif» de 2% en 2025.

Le gouverneur de la BoE Andrew Bailey a assuré continuer de surveiller les taux, actuellement à un plus haut depuis 2008, afin de vérifier si de nouvelles hausses étaient nécessaires à l’avenir.

«Il est bien trop tôt pour penser à des baisses de taux», a martelé M. Bailey. «Il n’y a pas de place pour la complaisance».

La livre restait cependant en retrait de 0,30% face à l’euro, à 87,25 pence, de même que le dollar, qui reculait de 0,53% à 1,0627 dollar pour un euro.

Mercredi, à l’issue de la réunion de son comité monétaire, la Réserve fédérale américaine (Fed) a conservé le statu quo sur ses taux d’intérêt directeurs pour la deuxième fois d’affilée.

Le président de l’institution monétaire Jerome Powell «s’est exprimé après l’annonce de la décision de maintenir les taux inchangés, et sa position a été considérée par beaucoup comme moins belliciste que lors des occasions précédentes», explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

Il a «laissé planer la possibilité d’une hausse en décembre», affirme Jim Reid, analyste chez Deutsche Bank, mais «le ton général» a été perçu comme plus accommodant («dovish»).

«Les pleins effets» des 11 hausses des taux effectuées depuis mars 2022 «doivent encore se faire sentir», ce qui peut être long, a aussi souligné M. Powell.

Plus tôt jeudi, la Banque de Norvège avait également, sans surprise, laissé son taux directeur inchangé, mais a confirmé un nouveau resserrement «probable» de sa politique monétaire en décembre.

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