La BCE veut «poursuivre» les hausses de taux, selon les minutes de sa réunion de juin

AWP

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Face à «la détérioration des perspectives d’inflation, un signal fort est nécessaire» pour renchérir à nouveau le crédit, a argué le conseil des gouverneurs.

La BCE a exprimé en juin sa détermination à envoyer un «signal fort» face à l’inflation et à poursuivre le «resserrement progressif» des vannes du crédit, suggérant que d’autres hausses des taux vont suivre, selon le compte rendu de réunion publié jeudi.

Au sein du conseil des gouverneurs décidant du cap de politique monétaire en zone euro, il a été alors argué que face à «la détérioration des perspectives d’inflation, un signal fort était nécessaire» pour renchérir à nouveau le crédit, selon le compte rendu.

Il a aussi été considéré que «les décisions passées n’avaient pas été suffisamment décisives pour ramener l’inflation vers l’objectif de 2% plus rapidement».

Un «très large consensus» autour de la table s’est formé en juin en faveur d’une hausse des taux de 0,25 point de pourcentage.

Un petit nombre de banquiers centraux avaient même affiché au départ leur «préférence» pour une hausse deux fois plus élevée, de 0,50 point de pourcentage et ce, «compte tenu du risque d’une inflation élevée devenant plus persistante».

Au-delà de cette dissension au sein du conseil, tous s’entendent sur la nécessité de «poursuivre un resserrement progressif» des taux, afin que la BCE puisse jauger les effets sur l’économie et in fine sur les prix à moyen terme, est-il souligné.

Déjà, il est très probable qu’une nouvelle hausse des taux soit décidée lors de la prochaine réunion du 27 juillet, comme l’a signalé la présidente de la BCE Christine Lagarde.

Et la hausse des taux d’intérêt pourrait se poursuivre «au-delà de juillet, si nécessaire», selon le compte-rendu, la première occasion pour le faire étant la réunion de rentrée en septembre.

Les minutes de juin soulignent la détermination réitérée de la BCE «à poursuivre le cycle de hausse actuel au-delà de la prochaine réunion» de juillet, note Carsten Brzeski, économiste de ING.

La BCE a jusqu’à présent remonté ses taux directeurs à une vitesse inédite, les relevant de 400 points de base depuis juillet, pour lutter contre l’inflation qui reste à un niveau élevé, à 5,5% en juin selon Eurostat.

Si l’économie reste faible comme prévu et que l’inflation hors prix d’énergie et des denrées alimentaires baisse après l’été, «le cycle de hausse de la BCE devrait se terminer» en septembre, même si la Banque «pourrait attendre la réunion de décembre pour le déclarer officiellement terminé», estime-t-il.

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