L’euro pique du nez après les données sur l’inflation européenne

AWP

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Vers 11H00, l’euro perd 0,43% à 1,0876 dollar.

L’euro perdait un peu de terrain face au dollar jeudi malgré un taux d’inflation annuel en zone euro supérieur aux attentes des analystes, les investisseurs restant dans l’incertitude avant la publication de l’indice PCE de hausses des prix aux Etats-Unis.

Vers 09H00 GMT (11H00 HEC), l’euro perdait 0,43% à 1,0876 dollar.

Le taux d’inflation annuel de la zone euro est resté stable en août à 5,3%, comme en juillet, a annoncé jeudi Eurostat. Le chiffre est cependant supérieur aux anticipations des analystes de Factset et Bloomberg qui tablaient en moyenne sur un ralentissement à 5,1%.

Avec un chiffre supérieur aux anticipations des analystes, «l’attente que la BCE (opte pour une nouvelle hausse de taux) en septembre pourrait augmenter», ce qui serait de nature à doper l’euro, affirme Antje Praefcke, analyste chez Commerzbank.

Cependant, «les deux principales banques centrales», la Banque centrale européenne (BCE) et la réserve fédérale américaine (Fed) «ont presque atteint la fin de leur cycle de taux et ont fait dépendre leurs actions futures des données» économiques.

Ainsi, «l’incertitude quant à leur approche future (pause, pas de pause, fin du cycle ?) est particulièrement élevée», avance-t-elle.

D’autres indicateurs sont en effet attendus outre-Atlantique dont l’inflation selon l’indice PCE (mesure favorite de la Fed) un peu plus tard jeudi et le rapport sur le marché du travail américain pour le mois d’août vendredi.

«La question est de savoir si ces données (...) ébranleront davantage l’opinion selon laquelle les taux d’intérêt de la Fed resteront +élevés plus longtemps+ ou si elles la conforteront», explique Mme Praefcke.

Pour l’analyste, «même si le marché du travail américain reste tendu, les dernières hausses de taux (de la Fed) devraient avoir pour effet un ralentissement sous la forme d’une augmentation plus faible des nouveaux postes».

Des chiffres plus bas que prévu, comme les indices décevants publiés plus tôt dans la semaine, pourraient ainsi peser sur le billet vert.

Dans son discours lors du colloque annuel des banquiers centraux à Jackson Hole la semaine dernière, le président de la Fed, Jerome Powell avait averti «que l’institution resterait dépendante des données dans ses décisions, citant la nécessité de rester agile dans la prise de décision en raison de l’incertitude économique», rappelle James Harte, analyste chez Tickmill.

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