L’euro au plus haut en un mois, les cambistes restent optimistes sur l’Ukraine

AWP

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Vers 20h30, l’euro prenait 0,64% à 1,1157 dollar pour un euro, à un niveau plus vu depuis le 1er mars.

L’euro atteignait mercredi un plus haut depuis un mois face au dollar américain, dopé par de timides progrès dans les pourparlers de paix entre l’Ukraine et la Russie, même si certains analystes restent prudents.

Vers 18H30 GMT, l’euro prenait 0,64% à 1,1157 dollar pour un euro, à un niveau plus vu depuis le 1er mars.

La monnaie unique européenne reste en baisse de 2% depuis le début de l’année face au billet vert, mais a regagné plus de 3% depuis son plus bas de 2022, atteint le 7 mars à 1,0805 dollar.

L’annonce par Moscou et Kiev mardi d’avancées dans les négociations, avec une possible rencontre entre le président ukrainien et son homologue russe et la promesse d’une désescalade du côté de Moscou, a fait bondir l’euro mardi.

Le rebond marqué de la devise européenne, à des sommets de quatre semaines, lui a permis d’effacer l’essentiel de ses baisses de mars.

«N’excluez pas de nouveaux gains de l’euro si les indicateurs de la zone euro en fin de semaine affichent un taux de chômage plus bas et une inflation record: ces résultats ouvriraient plus largement la porte à la BCE pour relever les taux d’intérêt», a averti Joe Manimbo, analyste des marchés pour Western Union.

Une remontée des taux de la part de la BCE en 2022 pour lutter contre l’inflation, sans avoir à se soucier des conséquences de la guerre sur la croissance, était dans l’esprit des cambistes, a relevé Jim Reid, analyste chez Deutsche Bank.

«Il faut noter qu’il n’y a même pas de cessez-le-feu pour l’instant», tempère-t-il.

La ville de Tcherniguiv, dans le Nord de l’Ukraine, a été bombardée «toute la nuit», a annoncé mercredi le gouverneur régional.

«Pour le moment, on ne peut malheureusement pas constater que les Russes baissent l’intensité des hostilités en direction de Kiev et de Tcherniguiv», a confirmé Vadym Denysenko, conseiller du ministre ukrainien de l’Intérieur.

De l’autre côté de l’Atlantique, le billet vert s’est affaibli malgré des données économiques de bon augure pour le marché de l’emploi.

Le secteur privé aux Etats-Unis a créé plus d’emplois que prévu en mars à 455.000 tandis que les chiffres de février ont été révisés en hausse. Vendredi, les chiffres officiels de l’emploi seront publiés. Les analystes s’attendent à 475.000 nouvelles embauches en mars contre 678.000 en avril tandis que le taux de chômage devrait reculer à 3,7%.

«Plus le marché du travail est tendu et plus cela risque de peser sur les prix», les entreprises devant augmenter leurs offres de salaires pour attirer des employés, «donc plus les chances que la Fed (Réserve fédérale) agisse de façon agressive» pour limiter cette spirale inflationniste, explique Antje Praefcke, analyste chez Commerzbank.

«Cependant, le marché table déjà sur des hausses très rapides des taux de la Fed, donc l’effet sur le marché (d’un rapport sur l’emploi allant dans ce sens) risque d’être limité», ajoute-t-elle.

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