Stabilisation de l’euro, plus résistant aux nouvelles d’Ukraine

AWP

1 minute de lecture

Vers 19h45, la monnaie unique reculait très légèrement de 0,01% face au billet vert, à 1,0985 dollar pour un euro.

L’euro se stabilisait face au dollar vendredi, dans un marché devenu moins réactif aux nouvelles venues d’Ukraine et habitué à l’idée d’une trajectoire monétaire agressive de la Banque centrale américaine (Fed).

Vers 18H45 GMT, la monnaie reculait très légèrement de 0,01% face au billet vert, à 1,0985 dollar pour un euro.

La devise commune à 19 pays européens aura évolué quasiment toute la semaine dans des marges resserrées face au «greenback» après une longue séquence de montagnes russes consécutive à l’invasion de l’Ukraine.

«Ça a été une journée calme», a observé Juan Manuel Herrera, spécialiste du marché de changes chez Scotiabank, «alors que nous avons eu des nouvelles qui auraient pu faire bouger le marché il y a deux semaines.»

L’analyste faisait notamment référence à l’annonce de l’armée russe, qui entend désormais officiellement concentrer son offensive sur l’est de l’Ukraine, se recentrant sur ce qu’elle présente comme son objectif principal, à savoir la «libération» du Donbass.

«Ça montre un peu une voie de sortie» du conflit, «d’une certaine façon», selon Juan Manuel Herrera, pour qui «les marchés se sont habitués à la guerre en Ukraine».

Pour Joe Manimbo, de Western Union, l’euro a vu ses maigres gains de début de journée effacés après la publication de plusieurs mauvais indicateurs européens.

Le baromètre IFO, qui mesure le moral des entrepreneurs allemands, a ainsi chuté brutalement entre février et mars, signe «que l’économie allemande n’a pas été épargnée par ce qui se passe en Ukraine», selon Melanie Debono, économiste de Pantheon Macroeconomics.

Les cambistes n’ont, en revanche, pas été émus par les déclarations fermes de deux membres de la Banque centrale américaine (Fed) considérés comme généralement plus accommodants que la moyenne.

Le président de l’antenne de Mineapolis, Neel Kashkari, et celui de la Fed de Chicago, Charles Evans, se sont tous deux dits favorables à de nouvelles hausses de taux, le second se déclarant même ouvert à des relèvements ponctuels d’un demi-point de pourcentage, contre un quart ordinairement.

«Les marchés se sont faits à l’idée que la Fed allait remonter (ses taux) d’un demi-point», a réagi Juan Manuel Herrera.

Les opérateurs considèrent ainsi à 72% la probabilité d’une telle hausse à l’issue de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed, le 4 mai, contre 33% seulement il y a un mois.

A lire aussi...