L’euro profite de la percée diplomatique sur l’Ukraine

AWP

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Vers 21h35, la monnaie unique prend 0,94% face au billet vert à 1,1089 dollar. Elle progresse aussi face au yen, au franc et à la livre sterling.

L’euro avançait mardi face aux principales devises, requinqué par les avancées enregistrées vers un cessez-le-feu en Ukraine, qui a aussi profité au rouble.

Vers 19H35 GMT, la monnaie unique prenait 0,94% face au billet vert à 1,1089 dollar. Elle progressait aussi face au yen, au franc suisse et à la livre sterling.

Après plusieurs heures de discussions à Istanbul, émissaires ukrainiens et russes ont convenu mardi que les conditions étaient réunies pour une rencontre entre le président ukrainien Volodymyr Zelenski et son homologue russe Vladimir Poutine, en vue de la conclusion d’un accord de paix.

Le vice-ministre russe de la Défense, Alexandre Fomine, a lui indiqué que «pour accroître la confiance» dans une issue diplomatique, l’armée russe réduirait «radicalement» son offensive sur Kiev et Tcherniguiv.

«Il semble que la Russie et l’Ukraine se rapprochent d’un cessez-le-feu, ce qui est évidemment une bonne nouvelle pour l’euro», a expliqué Christopher Vecchio, analyste pour le site spécialisé DailyFX.

La devise commune à 19 pays européens est encore loin cependant de son niveau de début février, avant l’invasion de l’Ukraine, proche de 1,15 dollar.

«Si la guerre finissait», a anticipé Christopher Vecchio, «cela permettrait à la BCE (Banque centrale européenne) d’agir un peu plus rapidement pour remonter ses taux sans risquer de provoquer une crise du crédit, avec un secteur bancaire sous pression».

Les cambistes ont déjà le regard tourné vers la publication, vendredi, de l’estimation d’inflation pour mars en zone euro, qui est attendue au-dessus de 6%, ce qui serait un nouveau record, après les 5,9% de février, sur un an.

En France, le moral des ménages a plongé en mars, plombé par les craintes liées à l’inflation, selon l’indicateur Insee publié mardi. La part des ménages qui anticipent une hausse des prix est à son plus haut niveau depuis le lancement de cet indice, en 1972.

Malgré cette poussée inflationniste et une possible hausse de taux de la BCE d’ici à la fin de l’année, les cambistes ne voient pas l’euro résister au dollar, à moyen terme.

Les analystes de Wells Fargo voient même la monnaie unique descendre jusqu’à 1,05 dollar d’ici au deuxième trimestre 2023, selon une note publiée mardi, un seuil plus fréquenté depuis cinq ans.

Davantage que l’euro, le rouble a largement profité mardi de l’éclaircie diplomatique, grimpant jusqu’à 83,56 roubles pour un dollar, pour la première fois depuis le 25 février, au lendemain du début de l’invasion de l’Ukraine.

Le retour à «ces niveaux signifie que ceux qui sont encore sur ce marché croient fermement que la guerre touche à sa fin», a jugé Christopher Vecchio, alors que les échanges sur le rouble se sont considérablement réduits.

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